Bon article,
J’ai vu le film avant hier, et passé un bon moment.
Certes il est un peu long, certes les ficelles sont parfois grosses, mais on sait où on met les pieds lorsqu’on paie pour un blockbuster de l’été.
Et puis le Joker... l’interprétation à fleur de peau de l’acteur, l’intégration du personnage, belle, magistrale.
Ce personnage a les répliques les plus travaillées, le discours le plus construit et abouti.
Batman ne sait pas vraiment pouquoi il se bat, rêve d’arréter, Dent se transforme en monstre et brûle les valeurs qu’il portait en bandoulière jusque là.
Le Joker est le chaos en marche, la colère contre le monde qui se nourrit d’elle même. Peut être le vrai héros du film, celui qui déclenche l’action, le chef d’orchestre manipulateur. Il ne veut pas d’argent, il le brûle. Il ne veut rien d’autre que la mort et la destruction. C’est un vrai méchant en face de tièdes gentils.
Film tristement de son temps : la torture comme moyen utile et parfois nécessaire est constament présente.
Là le film est dérangeant, Batman frappe pour faire avouer, Batman brise les jambes pour intimider. La torture comme moyen acceptable et justifié est décidément bien ancré dans l’imaginaire américain.
Triste leg des années Bush.