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Marc Bruxman 24 août 2008 01:55


Il n’y a pas de société d’informatique en France.


Alors citons rien que :

  • Dassault Systèmes (Plus de 1000 employés en R&D). 
  • Business Objects (Mastodonte). 
Rajoutez à cela moultes éditeurs de progiciels qui font des softs pour un domaine précis de l’industrie. Rajoutez diverses boites qui ne sont pas directement dans l’informatique mais dont la qualité du code dépend la qualité des produits. Je pense aux équipementiers télécoms comme Alcatel. Et bien c’est con mais souvent entre deux équipements de réseaux, c’est le logiciel (aka Firmware) qui fait la différence. Souvent l’électronique est grosso modo la même mais une des boites a soigné son soft l’autre pas. Le client fait son choix. 
Il y a des sociétés de "services", qui réalisent un sorte d’adaptation entre des produits étrangers et des clients locaux.

Vous oubliez que souvent cette adaptation est ENORME. Airbus utilise CATIA de Dassault Systèmes mais a développé des millions de lignes de code pour adapter ce logiciel à ses besoins. Et c’est en général comme cela. On prend des briques standards et on assemble de façon à crée un système d’information pour l’entreprise. Et l’assemblage n’est pas une tache triviale loin de la. 

Prenez par exemple les technologies J2EE, on entend souvent dire que c’est "du légo". Sauf qu’il y a des ingénieurs et j’en connais qui savent faire ce légo convenablement et d’autres qui font de la merde. D’un coté ca fait un système d’information qui fonctionne et coute peu cher en exploitation, de l’autre on a des pannes plus fréquentes et surtout des couts d’exploitation très élevés. 

Il y a effectivement un débat pour savoir s’il convient de garder ou pas en France quelques "programmeurs" pour adpater les produits, ou bien juste une interface technico-commerciale. Si vous comptez sur les bugs actuels indiens, je pense que vous aussi allez tomber de haut.

La sous-traitance en Inde est adaptée pour certaines taches notamment l’écriture des scripts de tests. Pour cette premiére tache, on peut effectivement délocaliser sans problème et on va vraiment y gagner. Pour d’autres taches, c’est plus compliqué à moins d’avoir une spécification technique parfaite. Sauf que le niveau de perfection que doit avoir la spec technique pour que le boulot soit outsourcable coute de l’argent. Et qu’au final, on en gagne du coup plus beaucoup en outsourcant. 

Bien sur peut être que dans 15 ans, l’Inde sera capable de nous fournir de supers ingénieurs. Cela sera bien.

Vous avez écrit dans un commentaire récent qu’il fallait enseigner l’algorithmique à tous les petits français. Une société est une chose plus compliquée que vous ne semblez l’imaginer, et ne se résume pas à la vie dans une SSII.

Ce n’est pas une question de vie en SSII, mais une question de nécéssité dans le monde de l’entreprise. Il y a plein de PME qui gagneraient à avoir une petite macro sous Excel ou Word pour macher un boulot répétitif. Mais qui ne peuvent pas forcément exprimer leur besoin, ne savent pas que c’est possible, ou n’ont pas l’argent pour se le payer en externe. Parfois cette "macro" va faire gagner énormément d’heures par mois à un employé qui pourra du coup faire un autre travail pour la société. Souvent les PME sont en sous effectif et ce genre de coup de boost est vraiment bienvenu. Parce que ca permet de mieux faire le boulot et donc de gagner des marchés. 

Dans certaines PME vous avez un salarié qui s’y connait plus que les autres en informatique, a un boulot qui n’a rien à voir avec l’informatique, mais occasionellement rendra service en écrivant quelques macros ou en faisant un travail informatique utile pour l’entreprise. Ces PME sont généralement beaucoup plus efficaces que les autres car les connaissances de ce salarié même si elles sont maigres aident souvent à avoir une productivité largement supérieur au voisin qui n’y connait rien. Souvent un tel employé permet aussi de faire la plupart des dépannages à distance. Un ingénieur l’appelle, ils discutent ensemble et le service repart. Dans d’autres boites, il faut systématiquement envoyer un mec sur place. Dans un cas la réparation de la panne prend 10 minutes, dans l’autre il faut parfois compter jusqu’à 2 heures de trajet. Pendant laquelle le client ne peut parfois pas bosser...

Si il y avait plus de jeunes avec une formation convenable sur les bases de l’informatique, on aurait donc une meilleure utilisation de l’outil dans les entreprises, donc une meilleure productivité. Et donc plus de place à l’international. 


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