Merci pour votre article.
Vous notez des facteurs politiques qui ont creusé le schisme entre sunnites et chiites (domination des aristocrates arabes). Certes.
Vous notez également que les Perses ont gardé « leurs dialectes et leurs folklores. ».
Je trouve le terme « folklores » un peu rude !
Nous disposons de nombreux textes chiites, revendiqués comme tel, ou, sous couvert de « Taqqiyat » (dissimulation) pour des raisons de répression, réputés comme tel.
L’étude systématique de ces textes, dont les meilleurs exemples sont les ouvrages de Sohrawardi, nous montre une survivance, non pas du « folklores », mais de la philosophie et de la théosophie de la Perse Zoroastrienne et Mazdéenne (qui ne sont absolument pas contradictoires avec l’Islam).
C’est cette survivance, ou plutôt cette continuité qui a modelé la pensée chiite jusqu’à aujourd’hui.