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En réponse à :


loetchr 17 septembre 2008 12:52

Bonjour,
désolé de continuer ce débat très technique mais je pense que votre présentation technique (qui, à quelques détails près, est exacte) n’est pas en rapport avec ma réflexion.

Vous avez écrit
"Emmanuel Davidenkoff sait-il que depuis des années (sous des ministères socialistes) la dotation globale horaire (DGH) est attribuée aux établissements en fonction des prévisions d’effectifs des chefs d’établissement ?"
Ce lien entre effectif et dotation est exact mais cela occulte un des éléments principal du problème : ce lien a changé ! Pour faire simple, quand la dotation est calculée en créant des classes de 30 élèves, elle est inférieure à ce qu’on obtient quand on crée des classes de 24 élèves. Cela est donc une économie de moyens pour le ministère, je vous redonne l’exemple de mon collège "difficile" : 96 élèves de 6ème ont été réparties en 4 classes de 24 alors qu’il y a quelques années, ces 96 élèves auraient été répartis en 5 classes de 19. Pour le même nombre d’élèves, cela fait une économie de 30h soit presque 2 professeurs en moins dans l’établissement.

Votre passage laisse croire que seul le nombre d’élèves est pris en compte pour le calcul des moyens (avec les pondérations dont vous avez fait part en me répondant) alors qu’il y a aussi un choix politique qui a été fait de baisser les moyens, même à effectif constant. Le ministre ne cesse de tenir le discours que les postes supprimés ne sont qu’ajustement à la baisse des effectifs (ce qui se conteste peu) alors qu’il supprime plus d’heures que cela (on pourrait faire des règles de trois...)

Que le nombre d’enseignants s’adapte aux nombre d’élèves, nul ne le conteste (tant qu’on oublie pas de tenir compte de cas particuliers) mais, depuis quelques années, le gouvernement supprime plus de postes que nécessaires quand les effectifs baissent et en crée moins que nécessaires quand les effectifs montent.

Votre discours peut faire croire aux lecteurs mal renseignés que la baisse du nombre de postes est pragmatique, reprenant ainsi la propagande gouvernementale. C’est un mensonge par ommision mais c’est un mensonge.

En conséquence : des choix doivent être faits, en effet (et cela a toujours été le cas) mais le nombre d’alternatives ne cessent de diminuer pour en arriver à obliger les établissements à faire des choix minimalistes sur la base de ce qui est (encore) possible et non de ce qui est souhaitable.


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