Vous constaterez qu’il n’y a pas que l’auto-satisfaction américaine dans la gestion de la crise, l’auto-satisfaction européenne existe aussi, en la personne de Jacques Attali :
www.lemonde.fr/economie/article/2008/09/12/recession-jacques-attali-defend-la-politique-de-la-bce_1094363_3234.html
Et l’argument est conséquent :
"Les ministres ont-ils raison de souhaiter une baisse des taux après la hausse de l’été ?
La gestion de Jean-Claude Trichet a été excellente. Il a mené un politique de stabilité des taux. Ceux-ci ne sont pas un instrument de lutte contre l’inflation actuelle, qui est importée. En revanche, et c’est sa deuxième politique, il a créé beaucoup de liquidités pour soutenir le système financier. La politique de Trichet est donc en réalité très souple. Mais à la différence des Britanniques et des Américains, les Européens ont échappé grâce à lui à la nationalisation d’instruments financiers en perte. Nationaliser dans ces circonstances, cela veut dire faire payer les pertes par les contribuables, ce qui n’est pas forcément moralement acceptable."