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Marc Bruxman 21 septembre 2008 00:23

Oui, on a bien compris du workfare (militaire en l’occurence) ou du welfare (social), c’est bonnet blanc ou blanc bonnet.

C’est important car il n’y a quasiment d’état libéral en prenant cette définition. 

Et que pensez-vous de tout ces banquiers libéraux adeptes du laissez-faire, qui dès que la bise est venue, implorent l’autorité de l’état ?

Ils se sont coincés comme des cons. L’idéal serait de les laisser couler, on est bien d’accord la dessus. Le probléme c’est que effectivement c’était chaud de les laisser couler. Après il faut attendre les détails mais il faut espérer :

  • Que les actionnaires se fassent lessiver dans l’histoire lorsque l’état doit intervenir. En gros, on sauve l’outil "banque" mais ceux qui ont mal gérés sont expropriés vu qu’ils sont en faillite virtuelle. Et on se contente de garantir les obligations de la banque vis à vis de tiers extérieurs pour éviter la contagion. 
  • Que les entités nationalisées temporairement soient rapidement re-privatisées dès que les comptes auront pu être épurés.
Ce qui mettrait alors l’état dans une position d’aide de dernier recours pour les citoyens mais laisserait les actionnaires désolés de façon à ce qu’ils réfléchissent la prochaine fois. 

La réflexion ici c’est peut on considérer dans un modéle libéral que l’état peut sortir de son "libéralisme" en quelques cas très particuliers comme une catastrophe naturelle (pouvant nécéssiter une intervention forte sur place le temps que la vie reprenne) ou une débacle financiére. J’aurais tendence à répondre oui si les conséquences d’une non intervention sont très graves à condition que ce sauvetage ne sauve que l’institution mais pas ses actionnaires défaillants. Ceux qui ont joués et mal joués doivent perdre. 

Cela dit, l’état devrait peut être à l’avenir s’interdire des manipulations fumeuses sur les taux d’intérêts. Parce que la crise vient bien du taux d’intérêt à 1% de Mr Greenspan. Comparez avec l’inflation à ce moment la et vous comprendrez pourquoi la machine s’est emballée ! Tant que l’on laissera ce genre de pouvoir à des politiques, il sera tentant d’y jouer pour gagner une élection sachant que la punition est pour le successeur... 

Je sais que vous n’êtes pas anarcho-capitaliste, donc vous ne devez pas vous sentir concernés par certaines de mes interrogations, mais pour l’heure, les libéraux sont les premiers à troquer leur liberté pour de la propriété, voilà pourquoi je me permets de les renommer des propriétaux.

La voix minarchiste ne vise pas à supprimer toute notion d’autorité mais à rendre l’état minimal. Ce qui ne lui enléve d’ailleurs nullement son pouvoir de faire des lois ou de les faire appliquer.

L’idée est que l’état doit justement se concentrer sur sa mission législative, et ne pas intervenir directement dans le reste. Il doit de même mettre le minimum de régulations et de lois possible. Ce qui n’interdit pas d’en mettre lorsque c’est vraiment nécéssaire pour la sécurité nationale et le bon fonctionnement quotidien du pays. Or, les banques sont tellement importantes pour la vie quotidienne qu’il ne serait par exemple pas tolérable d’autoriser des "ponzi scheme" (bon ok, la réserve fractionnaire c’est douteux de ce point de vue). 
Après tout est permis dans ce cadre. Comme par exemple mettre en place une assurance maladie universelle. Il suffit que l’état légifére pour imposer une obligation d’assurance et laisse à des entreprises soumises à un cahier des charges minimal le soin d’apporter la réponse en fixant le prix et les prestations qu’elles désirent. Par contre l’état n’a pas par exemple à dépenser 5 milliards pour sauver une compagnie aérienne. (Hein Berlusco !) Si demain Alitalia coule, les gens pourront voler sur d’autres compagnies. 

C’est juste une façon différente d’organiser les choses en quelque sorte qui a pour but :
  • De ne pas troubler les régles du jeu en favorisant des acteurs potes du pouvoir plutot que d’autres. 
  • De limiter la corruption. 
  • De limiter les impôts et charges obligatoires au minimum. 
  • De séparer la sphére politique de la sphére économique ce qui sera bon pour la démocratie. 
  • D’encourager les initiatives dans tous les domaines par une régulation douce. 
En espérant avoir éclairci mon point de vue... 

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