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En réponse à :


ZEN ZEN 4 octobre 2008 13:17

Philippe a raison
Mc Coy , expert us en ce domaine, le confirme...
Comment nier l’évidence ?


Afghanistan, opium de guerre, opium de paix  :
"... L’économie de la drogue représente, en effet, environ 60 % du PIB - chiffre qui n’a été égalé par aucun autre pays, pas même par la Colombie, premier producteur mondial de cocaïne, dont la part n’excéda jamais les 7 %. La situation inédite de l’Afghanistan invite donc à s’interroger non seulement sur le rôle que la production et le commerce de l’opium jouent dans une économie de post-conflit dévastée, mais aussi sur l’influence qu’ils peuvent avoir dans le processus complexe de reconstruction de l’État...."

La production illicite d’opium en Afghanistan :
"...La croissance du phénomène narcotique dans le pays a en effet été en partie déterminée par la guerre soviéto-afghane, par les rivalités et les affrontements des différentes factions afghanes après le retrait soviétique, mais aussi par l’apparition plus tardive sur la scène afghane du mouvement des taliban, favorisée rappelons-le par le regain régional des politiques de l’accès (depuis le Pakistan jusqu’au Turkménistan, à travers la réouverture de la route Quetta – Kandahar – Herat, Achkhabad)...L’enclavement et l’isolement de l’Afghanistan doivent beaucoup plus à l’histoire politique de la région, à la géopolitique, qu’à la géographie, à l’instar du développement de l’économie des drogues illicites dans ce pays qui ne remonte, somme toute, qu’une trentaine d’années, et qui s’est fait surtout au cours de la dernière décennie, sur les ruines de la guerre. .."

Au coeur du royaume de l’opium :
"...Même le ministre antidrogue, qui siège dans un bunker à Kaboul, s’avoue impuissant. « Si le monde veut que l’Afghanistan vive, il faut nous aider à endiguer le business de la drogue, lance Habibullah Qaderi. Et aussi contrôler les frontières : les trafiquants se rendent facilement en Iran et au Pakistan. »L’ennui, c’est que l’Etat lui-même est totalement gangrené par le trafic. Sur les 2,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires de la drogue en Afghanistan, 600 millions vont aux paysans et 2,2 milliards aux trafiquants, passeurs, contrebandiers. Lesquels arrosent les gouverneurs, les chefs de police, les députés. Quant à la charité internationale, bien souvent elle ne dépasse guère Kaboul aux faubourgs reconstruits, aux villas neuves, aux rues embouteillées de superbes tout-terrain...."

La seule victoire en Afghanistan est celle de l’opium :
"...Depuis octobre 2001, la culture de pavot a augmenté en flèche. La présence des forces d’occupation en Afghanistan n’a pas eu pour effet l’élimination de la culture du pavot. Au contraire.Sous les Talibans, la prohibition avait en effet causé « le début d’une pénurie d’héroïne en Europe vers la fin de 2001 », comme l’admet l’ONUDC.L’héroïne est un commerce de plusieurs milliards de dollars supporté par des intérêts puissants, qui requiert un flux régulier et sécuritaire de la marchandise. Un des objectifs « cachés » de la guerre était justement de restaurer le trafic de la drogue, parrainé par la CIA, à ses niveaux historiques et d’exercer un contrôle direct sur les routes de la drogue.En 2001, sous les Talibans, la production d’opiacés s’élevait à 185 tonnes, pour ensuite grimper à 3400 tonnes en 2002 sous le régime du président Hamid Karzai, marionnette des États-Unis.Tout en soulignant la lutte patriotique de Karzai contre les Talibans, les médias omettent de mentionner qu’il a déjà collaboré avec ces derniers. Il a aussi déjà été à l’emploi d’une pétrolière des États-Unis, UNOCAL. En fait, depuis le milieu des années 1990, Hamid Karzai agissait comme consultant et lobbyiste pour UNOCAL dans ses négociations avec les Talibans.Selon le journal saoudien Al-Watan, « Karzai était un agent en sous-main de la Central Intelligence Agency à partir des années 1980. Il collaborait avec la CIA en acheminant de l’aide américaine aux Talibans à partir de 1994, quand les Américains, secrètement et à travers les Pakistanais, supportaient les visées de pouvoir des Talibans. »Il est pertinent de rappeler l’histoire du trafic de drogue dans le Croissant d’or, qui est intimement lié aux opérations clandestines de la CIA dans la région.Avant la guerre soviético-afghane (1979-1989), la production d’opium en Afghanistan et au Pakistan était pratiquement inexistante. Selon Alfred McCoy, il n’y avait aucune production locale d’héroïne.L’économie afghane de la drogue fut un projet minutieusement conçu par la CIA, avec l’assistance de la politique étrangère américaine.Comme il a été révélé par les scandales Iran-Contras et de la Banque de Commerce et de Crédit international (BCCI), les opérations clandestines de la CIA en support aux moujahidins avaient été financées à travers le blanchiment de l’argent de la drogue..."


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