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En réponse à :


sisyphe sisyphe 6 octobre 2008 14:44

Je ne sais pas pourquoi, mais mon post est masqué.

Alors, je le reproduis ici, espérant que là, il apparaîtra...

Article intéressant.

Néanmoins, il faut préciser :


- d’une part qu’aucune étude sèrieuse n’a été menée sur les effets, à moyen et à long terme, sur les effets de produits contenant leur propre insecticide sur la santé de ceux qui les ingèrent


- d’autre part, que les luttes contre les OGM se bornent aux OGM en plein champ ; à cause de la dissémination et de la contamination.

D’autant, que, comme on l’a vu, notamment au Canada, Monsanto attaque les propriétaires de parcelles contaminées, et s’approprie leurs récoltes, sous prétexte qu’elles contiennent, ne serait-ce qu’une infime partie de leurs plantes brevetées.

Personne n’a entrepris de lutter contre les expérimentations OGM in vitro.

Par ailleurs, et surtout, vous relevez, à juste titre, le problème essentiel ; celui de la privatisation du vivant, par les dépots de brevet ; tant sur les PGM des céréaliers industriels (Monsanto, essentiellement), que sur des plantes naturelles existantes ; ce qui est un véritable scandale.

Vous notez :

Quelles alternatives possibles ?
On peut évidemment rêver d’une suppression pure et simple des brevets et d’une exclusivité des organismes publics sur les recherches. D’un point de vue éthique, il serait tout à fait justifié que des secteurs aussi vitaux que l’agriculture et la santé soient totalement soustraits aux appétits financiers. Le moins que l’on puisse dire est que la politique mondiale actuelle ne va pas dans ce sens ! Cette vision est donc pour le moment utopiste


C’est bien là que le bat blesse : devoir considérer comme "utopique" le respect de la biodiversité et la non-appropriation du vivant : un comble !!

Une première mesure essentielle consisterait déjà à exclure du champ des brevets les gènes eux-mêmes.

Oui.
Première mesure sur laquelle il ne faut absolument pas transiger.

Mesure que les citoyens doivent imposer aux organismes européens, internationaux, et aux multinationales de la mort du vivant

Toutes les autres formes de mutualisation des ressources doivent, également, être encouragées, protégées, incitées.

A ce propos, on notera le scandale du procés intenté à Kokopelli, condamnée à payer de lourdes sommes à un grainetier, et à l’état français, pour avoir mis à la disposition de ceux qui le désiraient, des semences anciennes.

En fait, ce qui est reproché à toutes ces semences proposées, c’est qu’elles sont reproductibles, et échappent donc à la mainmise des céréaliers.

Comme le déclare l’association :

Les condamnations infligées à KOKOPELLI ne sont pas à chercher dans la nature des seme nces que protège l’association, mais dans ses actions.
L’association propose aux jardiniers, aux paysans, d’être autonomes et responsables, face au vivant.
Dans notre société du tout marchandise, c’est intolérable.

Le plus grand grief (sous jacent) fait aux semences anciennes ou de pays, est d’être reproductibles et qui plus est adaptables à de très nombreuses conditions de cultures, sans le soutien de l’agro chimie.

Voilà la faute de KOKOPELLI : conserver le levain des savoirs populaires, agronomiques et génétiques. A l’heure où l’on veut nous faire croire que le tout hybride, OGM, chimique, énergie fossile, sont les seules possibilités d’assurer notre alimentation, propager l’autonomie semencière par l’exemple est devenu répréhensible.

Ce qu’il faut retenir de ces condamnations, c’est la volonté affichée d ‘éradiquer les alternatives techniques et semencières autonomes


. Il est donc d’extrème urgence que les citoyens, agriculteurs, consommateurs de tous les pays, exigent un respect de la biodiversité, et des lois pour empêcher qui que ce soit de pouvoir breveter et privatiser le vivant.

Et, par rapport à ce problème essentiel, il semble que les PGM et les puissances financières des multinationales qui les produisent, soit un obstacle majeur.

Donc, jusqu’à ce que ces lois soient votées, et fassent respecter les droits des agriculteurs, des citoyens, des consommateurs, et, surtout de la biodiversité et du vivant, il est impératif de continuer à lutter contre les producteurs d’OGM et de PGM, qui mettent la planète en coupe réglée, ruinent les petits producteurs, imposent leurs produits toxiques, spollient les agriculteurs contaminés, et s’approprient le bien de tous.

Jusqu’à nouvel ordre, NON AUX OGM (en plein champ) !!


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