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gdm gdm 20 novembre 2008 05:58

@quen_tin

Vous parlez de l’échange entre le riche et le pauvre. Je vous disais que les deux s’enrichissent dans un échange volontaire. Vous répondez que le pauvre s’enrichirait moins que le riche. Il est inexact d’affirmer cela. Dans chaque échange économique, il existe une "plus-value du vendeur" et une "plus-value de l’acheteur". Je vous renvoie aux schémas classiques de micro-économie qui représentent la courbe de l’offre, la courbe de la demande, la plus-value du vendeur et la plus-value de l’acheteur.

La plus value du vendeur est représentée par la surface du triangle gauche inférieur. La plus-value de l’acheteur est représentée par le triangle gauche supérieur. Cette théorie de l’offre et de la demande est universellement enseignée par les tous profs d’économies , de gauche et de droite, et dans toutes les universités du monde. Je vous invite à faire une recherche google. Ou bien d’ouvrir un livre universitaire d’économie. La surface des deux triangles, c’est à dire les plus-value du vendeur et de l’acheteur, dépend de la pente des deux courbes de l’offre et de la demande. Cette pente dépend des circonstances et de ce qui est vendu. Que le vendeur, ou l’acheteur, soit riche ou pauvre ne sont pas les circonstances qui influencent directement les pentes respectives des deux courbes de l’offre et de la demande.

Vous utilisez le terme "droit de participer à la politique". Ce terme mériterait d’être explicité. Dans le contexte où vous employez cette expression, il semble que cela signifie le droit d’être candidat à être un élu politique. Vous comparez avec le droit d’être entrepreneur. Une différence essentielle est que chaque entrepreneur a une clientèle différente. Tous les élus d’un même pays ont le même client, c’est a dire l’Etat. L’analyse juridique du bulletin de vote et de la votation montre que l’Etat est le véritable employeur des élus, et que l’élu est un fonctionnaire de l’Etat.

Chaque rivière est différente. C’est un exemple trop divers pour affirmer rapidement des généralités sur l’efficacité du droit de propriété. Tout dépend de la rivière. Je vous suggère encore une fois de lire le texte clair de l’économiste Henri Lepage sur l’utilité du droit de propriété extrait de son livre "pourquoi la propriété".

Vous parlez ensuite du droit de propriété sur l’information. C’est un cas particulier difficile et vaste. Mais, avant d’en disserter, il est utile de bien comprendre la nature et l’utilité du droit de propriété. Alors, encore une fois, Henri Lepage vous sera un excellent professeur.

Vous dites "rien ne se perd et rien ne se crée". C’est évidemment inexact en économie. Vous pouvez observer bien que la quantité de richesse totale du monde augmente rapidement. Ce qui infirme votre affirmation. En effet, l’échange volontaire crée de la richesse à la fois pour le vendeur et a la fois pour l’acheteur. C’est le chapitre 1 de tous les cours d’économie universitaires du monde. L’échange volontaire est le principal moteur de création de richesse dans le monde. Tant que vous n’aurez pas parfaitement bien compris ce mécanisme de création de richesse par l’échange volontaire, il sera vain de parler de création de richesses.

Vous affirmez que le travail crée de la richesse. C’est souvent vrai. C’est parfois inexact. Travailler sur un produit non rentable contribue à une destruction nette.

Vous parlez de l’émission dans l’atmosphère d’un gaz nuisible. Je ne crois pas que le CO2 soit un bon exemple d’un tel gaz. Continuons néanmoins sur votre exemple. Je suis d’accord avec votre raisonnement sur l’inexistence d’un droit de propriété sur l’atmosphère. Faute d’un droit de propriété sur l’atmosphère, l’émetteur d’un gaz toxique n’est juridiquement attaqué par personne. Il existe néanmoins un cas ou l’émetteur de gaz peut être juridiquement attaqué. C’est le cas ou l’émission toxique cause une agression sur la santé d’un tiers. Alors, l’émetteur de gaz toxique sera condamné par tout tribunal.

Je ne suis pas d’accord avec l’analogie que vous voyez avec l’interdiction de jeter des papiers dans le rue. La différence essentielle est que la rue a un propriétaire. Le propriétaire est la ville ou l’Etat, ou bien une société commerciale dans le cas d’une cité résidentielle ou d’un centre commercial. Le raisonnement juridique est alors différent. Celui qui passe dans la rue est l’invité du propriétaire de la rue. Et le promeneur doit se conformer au règlement imposé par le propriétaire de la rue. Sinon, un Tribunal condamnera le promeneur qui jette ses papiers dans la rue pour violation du droit de propriétaire de la rue.

En France, chaque mètre carré de terrain appartient a un propriétaire. L’Etat français ou un individu. Le mot "public" est un mot-virus. En effet, le mot "public" donne l’illusion que la chose appartiendrait à tous, ou à personne, voire serait gratuit. C’est inexact. La réalité juridique est que ce que est "public" à un propriétaire, lequel propriétaire est l’Etat français.

Lorsque l’Etat ne joue pas correctement son rôle de propriétaire, il se désintéresse de la valeur de ce qu’il possède. C’est alors que sa propriété se dégrade. L’Etat qui est le seul responsable de maintenir en bon état ce qu’il possède.

Lorsqu’un propriétaire privé n’a plus les moyens de maintenir en bon état ce qu’il possède, il trouve un intérêt évident à le vendre à un nouveau propriétaire qui valorisera mieux ce qu’il a acheté. C’est une utilité du mécanisme du droit de propriété.

Vous lancer le débat sur le capitalisme. Vous accusez le capitalisme de "dégradation". La cause de ces dégradations, lorsqu’il en existe est invariablement une absence de droit de propriété ou une violation des droits de propriété.
 


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