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En réponse à :


lolo 26 octobre 2008 23:50

Bon article qui en quelque sorte résume la situation...

Tout le monde parle de la crise financière comme étant à l’origine de tout, alors que si on peu lui attribuer un rôle de déclencheur de la crise, on ne peut pas lui imputer la récession et la diminution de l’activité industrielle et des services.
Depuis les années 80, la proportion des revenus du capital n’a cessé d’augmenter par rapport aux revenus du travail, avec des salaires qui ont stagné. Cela a fonctionné jusqu’à maintenant car les gens ont pu compensé la non augmentation de salaire par les revenus du capital, du moins pour ceux qui avait du capital à faire fructifier. Pour ceux qui n’avaient qu’un revenu du travail, les temps sont devenus durs, aboutissant pour les bas salaires notemment aux travailleurs pauvres. Meme les cadres sont touchés, ils ne gagnent plus en moyenne que deux fois le smic (contre trois ou 4 il y a 20ans), et bossent pour payer le loyer et se nourir (en gros ce que permettait un salaire minimum des années 80). Cela a poussé par exemple les détenteurs de biens immobiliers face à la stagnation des revenus du travail à s’assurer de meilleurs revenus en rentabilisant au maximum leurs biens immobiliers, aboutissant à une hausse des loyers et des prix de l’immobilier.
A l’heure actuelle, la crise financière (bourse, immonibilier) a provoqué une moindre rentatilité des revenus du capital. Dans un système où la proportion des revenus du travail est faible, cela a un impact direct sur la consommation des ménages, car les revenus du travail sont insuffisants pour assurer un maintient de la consommation. Ceux qui n’ayant que des revenus du travail consommaient déjà peu car l’essentiel de leur revenu part dans le logement, transport...ce n’est pas eux qui vont pouvoir relancer la machine à consommer. Et quand la tranche de la population ayant des revenus mixtes capital/travail commence aussi à se serrer la ceinture, les conséquences sur la consommation sont immédiates comme on le voit aujourd’hui. Cette situation était à prévoir dés le moment où la rentabilité du capitla risquait de diminuer.

Laisser l’inflation monter en l’indexant sur les salaires peut donc être un trés bon moyen de redonner du pouvoir d’achat à ceux qui ne vivent que de revenus du travail, et ainsi de rééquiliber la proportion des revenus du travail par rapport à ceux du capital. Par contre de là à ce que les gouvernants opèrent de la sorte, il y a un pas que je doute qu’ils franchissent.


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