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joelim joelim 11 novembre 2008 17:21

@l’auteur : merci pour cet article qui pose le problème de fond. Comment changer non seulement les mentalités mais aussi la rationalité / irrationnalité sur laquelle est basée nombre de nos décisions ? Comment se responsabiliser ? La réponse semble en effet passer par la modification de notre façon instinctive de vivre, afin qu’elle s’adapte tout simplement à la vraie réalité (et non celle que la pub tente de nous fourguer), donc aux problématiques de l’environnement local et global de chacun.

 
Pour cela, limitons la pression communicationnelle nous incitant à penser le monde en terme de consommation, de désir / manque d’objets manufacturés qui sont, comme le dit justement l’auteur, de plus en plus fragiles, non-durables, non réparables et difficiles à recycler. Ce qui est des plus inquiétant ! Une législation favorisant la création de produits de qualité, réparables et recyclables, au détriment de d’activités amenant des moins values (environnementales, objets non conformes aux allégations...) et peu de plus-values voire aucune (je peux en citer des tonnes, ex. les produits de bricolage mal conçus vendus dans certaines chaînes de bricolage), devient nécessaire.

Arrêtons aussi d’abonner les gens à des journaux sans leur accord, sous prétexte qu’il s’agit de leur municipalité, communauté de communes, département, région, assurance, mutuelle, etc, etc. Çà coûte cher à imprimer, à recycler (le papier se recycle, mais l’encre ??), çà encombre les boîtes aux lettres alors qu’il suffirait de proposer un lien web pour ceux qui souhaitent parcourir ces "journaux de communication". Tant que les pouvoirs publics laisseront les sociétés commerciales remplir nos boîtes aux lettres de prospectus sans demander notre avis, leur stratégie de communication "en faveur de l’écologie" restera risible car hypocrite.
 
Autre aspect incontournable à terme pour sortir de cette spirale infernale : baisser progressivement les taux d’intérêt des plus-values (par ex. en les taxant). Ou alors, ce qui peut être plus facile à mettre-en-oeuvre, favorisons le capitalisme éthique - je sais le rapprochement des deux termes est osé (mais justifiable) -, défini par l’absence totale de plus-value, le capital étant alors investi sur des activités non pour leur aspect lucratif mais pour leur pertinence au libre avis de l’investisseur. Pour beaucoup de gens cette pertinence a trait aux progrès de l’humanité (exemples : favoriser la sobriété industrielle, l’optimisation rationnelle selon des buts humanistes, etc), et je ne doute pas que le capital serait ainsi beaucoup mieux utilisé. On peut même imaginer que les gens préféreraient acheter des objets fabriqués en capitalisme éthique plutôt qu’en capitalisme classique, pour des raisons morales, et aussi, à prix égal la qualité serait logiquement meilleure, puisqu’en capitalisme classique les frais de communication et de marketing représentent un coût gigantesque.

Le seul problème selon moi, outre le manque de volonté de favoriser ce nouveau type d’investissement (cd l’ouvrage "Vers un nouveau capitalisme du prix Nobel M. Yunus" ou l’article http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=39986), est la difficulté de pouvoir concurrencer le capitalisme classique (sans la carotte du fric si je puis dire, et avec de puissants lobbys monopolistiques qui tenteraient de déstabiliser ce qu’ils verraient comme des concurrents). Sans une taxation de la scandaleuse pollution industrielle et sans l’invention de techniques de management participatif permettant de fabriquer correctement quelque chose de qualité sans exploiter le personnel, le chemin sera difficile voire impraticable.

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