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pmrb 21 novembre 2008 01:17

Dans l’esprit du public, une grande confusion règne sur les termes qui définissent les actes aboutissant à abréger la vie. Le sujet est déjà assez difficile comme ça à traiter, ne vaudrait-il pas mieux essayer de parler avec précision ? 
 
Les définitions suivantes s’inspirent du rapport de l’Assemblée parlementaire européenne n° 10455 ou du Code Pénal Français :

- le meurtre est l’acte de tuer volontairement quelqu’un. C’est un "assassinat" s’il est prémédité. On ne parle d’euthanasie que si le moyen utilisé apporte une "mort douce" (sens étimologique). 

- l’euthanasie peut être "passive", lorsque l’on omet ou interrompt un traitement de survie (= "débrancher" ou ne pas "brancher" )

- l’euthanasie est "active" lorsqu’elle résulte d’un acte médical entraînant la mort (injection d’une overdose de sédatif par exemple)

- l’euthanasie est "volontaire" lorsque la personne qui en est l’objet en a fait une demande incontestable (lucide, libre, éclairée et mûrement réfléchie), 

- l’euthanasie est "non volontaire" lorsque la personne n’a pas pu donner son consentement (par exemple si elle est inconsciente)

- l’euthanasie est "involontaire" lorsque la victime ne l’a pas demandée alors qu’elle était en état de le faire (= "assassinat doux...." ).

- le suicide est le fait de se donner soi-même la mort.

- le suicide assisté est un suicide perpétré avec un concours extérieur. Ce peut être l’approvisionnement en hypnotique (suicide assisté suisse ou oregonnais) que la personne s’administre elle-même. 
 
Dans l’état actuel de la législation française :
 

- le suicide et l’aide au suicide ne sont pas pénalisés en France. Il n’est pas condamnable de donner un revolver chargé ou une overdose d’hypnotique à une personne qui a décidé - de façon incontestable - de se suicider.
Si la personne n’est pas en mesure de porter le verre à sa bouche - si elle est paralysée par exemple - un proche peut, sur son ordre, lui faire boire le verre d’une façon ou d’une autre. Trop de personnes assimilent cela à une euthanasie, mais l’aidant n’agit que par esprit de solidarité, voire à son corps défendant. Est il acceptable qu’une personne bien-portante ait le droit de se suicider humainement et qu’une personne invalide ne l’ait pas ? Il est dommage que l’affaire Humbert n’ait pas été jugée car le Tribunal aurait bien dû dire si Marie Humbert a "assisté le suicide" ou procédé à une "euthanasie" de son fils en versant l’overdose d’hypnotique dans la sonde gastrique.
 

- seul le médecin a le droit de pratiquer une euthanasie et ce à sa seule discrétion :
*euthanasie passive (loi Léonetti : condamnation des soins disproportionnés), volontaire ou non.
*euthanasie active (loi Léonetti : article L 1110-5 ou loi du "double effet" ) sans que la loi ait pris le moindre garde-fou contre l’euthanasie involontaire puisque c’est le médecin qui réunit le collège, prend la décision, l’inscrit dans le dossier médical du patient.... et signe le certificat de décès. Cet article de la loi Léonetti met les médecins honnêtes et disciplinés en porte à faux puisqu’elle les autorise à abréger la vie alors que le serment d’Hippocrate leur interdit de donner "délibérément la mort". 
 
Les français qui se battent pour obtenir le droit de mourir, (je préfère dire : pour choisir leur fin de vie), ne font ils pas fausse route en optant pour le droit à l’euthanasie ? Celle ci perpétuera les euthanasies involontaires qui libèrent déjà depuis longtemps des places dans certains hôpitaux. Au contraire, en donnant aux patients le droit et la possibilité de mourir humainement lorsqu’ils l’auront décidé, une légalisation claire et nette du suicide assisté n’obligerait elle pas à la retenue les médecins expéditifs ?Dans l’esprit du public, une grande confusion règne sur les termes qui définissent les actes aboutissant à abréger la vie. Le sujet est déjà assez difficile comme ça à traiter, ne vaudrait-il pas mieux essayer de parler avec précision ? 
 
Les définitions suivantes s’inspirent du rapport de l’Assemblée parlementaire européenne n° 10455 ou du Code Pénal Français :

- le meurtre est l’acte de tuer volontairement quelqu’un. C’est un "assassinat" s’il est prémédité. On ne parle d’euthanasie que si le moyen utilisé apporte une "mort douce" (sens étimologique). 

- l’euthanasie peut être "passive", lorsque l’on omet ou interrompt un traitement de survie (= "débrancher" ou ne pas "brancher" )

- l’euthanasie est "active" lorsqu’elle résulte d’un acte médical entraînant la mort (injection d’une overdose de sédatif par exemple)

- l’euthanasie est "volontaire" lorsque la personne qui en est l’objet en a fait une demande incontestable (lucide, libre, éclairée et mûrement réfléchie), 

- l’euthanasie est "non volontaire" lorsque la personne n’a pas pu donner son consentement (par exemple si elle est inconsciente)

- l’euthanasie est "involontaire" lorsque la victime ne l’a pas demandée alors qu’elle était en état de le faire (= "assassinat doux...." ).

- le suicide est le fait de se donner soi-même la mort.

- le suicide assisté est un suicide perpétré avec un concours extérieur. Ce peut être l’approvisionnement en hypnotique (suicide assisté suisse ou oregonnais) que la personne s’administre elle-même. 
 
Dans l’état actuel de la législation française :
 

- le suicide et l’aide au suicide ne sont pas pénalisés en France. Il n’est pas condamnable de donner un revolver chargé ou une overdose d’hypnotique à une personne qui a décidé - de façon incontestable - de se suicider.
Si la personne n’est pas en mesure de porter le verre à sa bouche - si elle est paralysée par exemple - un proche peut, sur son ordre, lui faire boire le verre d’une façon ou d’une autre. Trop de personnes assimilent cela à une euthanasie, mais l’aidant n’agit que par esprit de solidarité, voire à son corps défendant. Est il acceptable qu’une personne bien-portante ait le droit de se suicider humainement et qu’une personne invalide ne l’ait pas ? Il est dommage que l’affaire Humbert n’ait pas été jugée car le Tribunal aurait bien dû dire si Marie Humbert a "assisté le suicide" ou procédé à une "euthanasie" de son fils en versant l’overdose d’hypnotique dans la sonde gastrique.
 

- seul le médecin a le droit de pratiquer une euthanasie et ce à sa seule discrétion :
*euthanasie passive (loi Léonetti : condamnation des soins disproportionnés), volontaire ou non.
*euthanasie active (loi Léonetti : article L 1110-5 ou loi du "double effet" ) sans que la loi ait pris le moindre garde-fou contre l’euthanasie involontaire puisque c’est le médecin qui réunit le collège, prend la décision, l’inscrit dans le dossier médical du patient.... et signe le certificat de décès. Cet article de la loi Léonetti met les médecins honnêtes et disciplinés en porte à faux puisqu’elle les autorise à abréger la vie alors que le serment d’Hippocrate leur interdit de donner "délibérément la mort". 
 
Les français qui se battent pour obtenir le droit de mourir, (je préfère dire : pour choisir leur fin de vie), ne font ils pas fausse route en optant pour le droit à l’euthanasie ? Celle ci perpétuera les euthanasies involontaires qui libèrent déjà depuis longtemps des places dans certains hôpitaux. Au contraire, en donnant aux patients le droit et la possibilité de mourir humainement lorsqu’ils l’auront décidé, une légalisation claire et nette du suicide assisté n’obligerait elle pas à la retenue les médecins expéditifs ?Dans l’esprit du public, une grande confusion règne sur les termes qui définissent les actes aboutissant à abréger la vie. Le sujet est déjà assez difficile comme ça à traiter, ne vaudrait-il pas mieux essayer de parler avec précision ? 
 
Les définitions suivantes s’inspirent du rapport de l’Assemblée parlementaire européenne n° 10455 ou du Code Pénal Français :

- le meurtre est l’acte de tuer volontairement quelqu’un. C’est un "assassinat" s’il est prémédité. On ne parle d’euthanasie que si le moyen utilisé apporte une "mort douce" (sens étimologique). 

- l’euthanasie peut être "passive", lorsque l’on omet ou interrompt un traitement de survie (= "débrancher" ou ne pas "brancher" )

- l’euthanasie est "active" lorsqu’elle résulte d’un acte médical entraînant la mort (injection d’une overdose de sédatif par exemple)

- l’euthanasie est "volontaire" lorsque la personne qui en est l’objet en a fait une demande incontestable (lucide, libre, éclairée et mûrement réfléchie), 

- l’euthanasie est "non volontaire" lorsque la personne n’a pas pu donner son consentement (par exemple si elle est inconsciente)

- l’euthanasie est "involontaire" lorsque la victime ne l’a pas demandée alors qu’elle était en état de le faire (= "assassinat doux...." ).

- le suicide est le fait de se donner soi-même la mort.

- le suicide assisté est un suicide perpétré avec un concours extérieur. Ce peut être l’approvisionnement en hypnotique (suicide assisté suisse ou oregonnais) que la personne s’administre elle-même. 
 
Dans l’état actuel de la législation française :
 

- le suicide et l’aide au suicide ne sont pas pénalisés en France. Il n’est pas condamnable de donner un revolver chargé ou une overdose d’hypnotique à une personne qui a décidé - de façon incontestable - de se suicider.
Si la personne n’est pas en mesure de porter le verre à sa bouche - si elle est paralysée par exemple - un proche peut, sur son ordre, lui faire boire le verre d’une façon ou d’une autre. Trop de personnes assimilent cela à une euthanasie, mais l’aidant n’agit que par esprit de solidarité, voire à son corps défendant. Est il acceptable qu’une personne bien-portante ait le droit de se suicider humainement et qu’une personne invalide ne l’ait pas ? Il est dommage que l’affaire Humbert n’ait pas été jugée car le Tribunal aurait bien dû dire si Marie Humbert a "assisté le suicide" ou procédé à une "euthanasie" de son fils en versant l’overdose d’hypnotique dans la sonde gastrique.
 

- seul le médecin a le droit de pratiquer une euthanasie et ce à sa seule discrétion :
*euthanasie passive (loi Léonetti : condamnation des soins disproportionnés), volontaire ou non.
*euthanasie active (loi Léonetti : article L 1110-5 ou loi du "double effet" ) sans que la loi ait pris le moindre garde-fou contre l’euthanasie involontaire puisque c’est le médecin qui réunit le collège, prend la décision, l’inscrit dans le dossier médical du patient.... et signe le certificat de décès. Cet article de la loi Léonetti met les médecins honnêtes et disciplinés en porte à faux puisqu’elle les autorise à abréger la vie alors que le serment d’Hippocrate leur interdit de donner "délibérément la mort". 
 
Les français qui se battent pour obtenir le droit de mourir, (je préfère dire : pour choisir leur fin de vie), ne font ils pas fausse route en optant pour le droit à l’euthanasie ? Celle ci perpétuera les euthanasies involontaires qui libèrent déjà depuis longtemps des places dans certains hôpitaux. Au contraire, en donnant aux patients le droit et la possibilité de mourir humainement lorsqu’ils l’auront décidé, une légalisation claire et nette du suicide assisté n’obligerait elle pas à la retenue les médecins expéditifs ?


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