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En réponse à :


poetiste poetiste 24 novembre 2008 11:38

Comment des poètes peuvent-ils faire des remarques aussi aberrantes en matière d’orthographe ?
Mais, passons !
Parlons de barbarie moderne :

Le barbare distingué

Pourquoi l’homme veut-il se distinguer des autres animaux ? Quelle est cette aspiration à être autre chose que ce qu’il est réellement, c’est-à-dire un mammifère primate omnivore, issu d’une branche des singes qui a évolué plus vite que les autres. L’homme se veut être l’invention d’un être supérieur à qui il donne le nom de Dieu. Il définit ce Dieu à sa manière et à sa convenance et, du culte qu’il voue à ce personnage à son image, il se crée une culture qui vient satisfaire et exacerber son instinct grégaire ; il invente la religion. L’imaginaire précède le réel. La réalité d’être un animal juste un peu plus en avance dans l’évolution parmi les autres ne suffit pas à l’homo-sapiens. Par ses diverses capacités, ses mains, son intelligence, il a pris le pouvoir sur tout ce qui existe sur la terre mais, revers de la médaille, il s’est donné le droit de commander aussi ses semblables, de les dominer, de les tyranniser, de les torturer cruellement. Il a été amené à inventer l’arme, le troc, le commerce, la monnaie, la religion et la guerre contre l’autre, son semblable, tout cela en jouant sur la peur afférente à l’instinct de conservation et à l’instinct grégaire propres à tous les animaux. Il y a donc chez l’homme une propension à vouloir occulter une réalité physique et se nourrir d’imaginaire, un refus de coller au sens de l’évolution de la vie, ce qui la prolongerait harmonieusement. La subjectivité de l’idée de Dieu va à l’encontre de cette évolution programmée dans l’univers dans un sens et un but qui échappent à l’humanité toute entière, car si la raison était connue assurément, il n’y aurait qu’une assemblée pour relier tous les hommes et on n’aurait même pas inventé le mot religion. L’homme est donc resté à l’état barbare faute de reconnaître humblement son animalité, d’une part, et d’entrer de plain pied dans le projet de l’évolution de la vie. Si j’étais religieux, je dirais que le blasphème, en matière de religion, c’est bien de vouloir et croire détenir la vérité, comme si la goutte d’eau pouvait contenir l’océan. Il va falloir cesser de mourir pour des idées qui n’existent que dans les croyances des hommes, à partir de leur imagination débridée. Dans le corps, globules blancs et rouges font le travail pour lequel ils sont programmés ; ils ne mettent pas de bâtons dans les roues de la machine. Par contre, les hommes peuvent s’opposer à l’évolution de l’humanité et ne travailler que pour eux-mêmes ou leur propre groupe, groupe en fonction duquel ils se donnent une identité. Leurs comportements s’opposent donc à l’universalité. Pourtant tous les signes sont là pour donner la direction à suivre qui sauverait la planète et c’est bien le paradoxe : la barbarie et les moyens de destruction sont tels que l’on ne voit pas bien comment échapper à la destruction finale. Pourquoi la science est-elle donc arrivée si vite avant la sagesse ? Pourquoi avons-nous volé le feu de la matière : l’énergie atomique qui crée la vibration, la masse et la forme. N’y a-t-il pas là une autre sorte de blasphème contre l’évolution que de vouloir pénétrer les secrets de la création avant de s’être assuré qu’aucun homme ne pourrait mourir de faim sur la planète ? Le mythe de Prométhée était une sorte de prémonition. On joue avec le feu ; on joue avec le nerf de la guerre : « l’argent ». On joue avec tout ce qui peut distraire de ce que l’on détruit. Mais pourquoi diable sommes nous programmés comme ça ? Pourquoi cette liberté de faire bien ou mal contre tous ? Peut-être pour nous faire prendre conscience que nous sommes « partenaires » de cette évolution. Devant la beauté du monde et la candeur des enfants, leur foi en l’avenir, ce partenariat va-t-il venir au jour ? L’amour est un pas en avant, un acte volontaire. Tout homme a-t-il son mot à dire dans le destin de toute l’humanité ? Etre ou ne pas être, toujours la même question. Il y aurait, paraît-il, beaucoup d’appelés et peu d’élus. Ce que le barbare ne peut comprendre c’est que pour « être », il faut concevoir que l’autre aussi puisse « être ». Nous avons le devoir de sortir de nos barbaries affichées ou cachées. Bon courage et bonne route !
A.C


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