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Peretz Peretz 4 décembre 2008 17:26

Le crédit comme valeur fondamentale de notre système économique, nous a apporté une crise d’une ampleur sans précédent. Réguler le système bancaire, comme le proposent certains comme remède à la déroute actuelle, serait une première solution à condition de nationaliser toutes les banques. En revanche il est utopique de croire que des contrôles étatiques et des taxes sur les mouvements de capitaux puissent suffire à réguler le système si elles restent dans le domaine privé. La spéculation reste naturelle dans un système capitaliste où la propriété privée et le risque d’entreprendre sont indispensables pour faire fonctionner la vie économique de façon dynamique. Mais celle-ci ne devrait être fondée que sur la valeur travail avec ce que cela suppose de retours sur investissements effectués dans la production, modulés selon leur durée et le type d’investissements.

Quant à relancer l’économie avec des primes à la casse et autres effets d’aubaine, c’est de la part de notre Président vibrillonnaire, un simple effet d’annonce comme d’habitude qui ne trompe que ceux qui le veulent bien. Il faut revenir en partie à la politique de la demande. Insuffler directement et rapidement des liquidités au plus bas niveau en augmentant sensiblement les bas salaires.Rappelons qu’en mai 1968 les entreprise ont supporté des augmentations de 15% des salaires sans conséquences néfastes. Cela aurait l’avantage d’avoir des effets immédiats. On maitriserait ainsi le facteur temps : c’est la volatilité du crédit tous azimuts qui n’a pas suffisamment reposé sur le travail-temps, qui a entrainé la crise. De plus, on allége le déficit de la Sécurité sociale par l’augmentation des cotisations. Le cycle des mouvements de liquidités est inversé à l’avantage des revenus du travail, au détriment de la rente, cercle vertueux depuis longtemps abandonné. On favorise enfin un retour à un partage équitable du PIB en faveur de la société dans son ensemble.

Quant au risque d’inflation, on peut le considérer comme faible : les stocks et les possibilités de production sont suffisants pour le modérer. Toutes les politiques économiques de ces dernières années ont été pensées seulement au niveau macroéconomique, et dans un esprit ne favorisant que les grandes entreprises, sous prétexte que les fruits de la prospérité se répartiraient automatiquement à tous les niveaux, y compris au niveau social (théorie du ruissellement).

Le crédit a été conçu comme un moyen de donner du pouvoir d’achat aux particuliers comme aux entreprises, sans être obligé de faire marcher la planche à billets, ce que l’augmentation de la masse salariale ainsi masquée, suppose généralement, bénéficiant par la même occasion aux prêteurs. Entreprises et banques gagnent ainsi sur tous les tableaux, maintien des salaires au plus bas niveau, augmentation des bénéfices et de la rente et expansion facile dans un contexte de relative stabilité de la monnaie, surtout si celle-ci est forte : importation à bas prix et délocalisations avantageuses. Appliquer cette méthode entraînerait certes une décote à la bourse des grandes entreprises, des multinationales et des institutions financières devenues moins rentables : seuls leurs actionnaires en pâtiront. Concernant la fameuse compétitivité des transnationales, les prix ne seraient pas particulièrement affectés dans la mesure où seuls les bénéfices diminueraient.

Tout le système financier et social serait ainsi remis sur pied. Adopter ce système, pourrait remédier de façon pérenne à la situation actuelle, ce que la soi-disant régulation des marchés financiers ne parviendra pas à faire sur le long terme. Pour parvenir à réaliser un tel programme orienté non pour le tout profit de l’entreprise, mais vers le social il ne faut guère compter sur des classes politiques qui nous gouvernent.Ce qu’un simple postier comprend logiquement, ne semble pas à leur portée.


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