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Daniel Roux Daniel R 11 décembre 2008 19:38

Beau travail de fond !

Le prolétaire n’a qu’une source de revenu : son travail.

Le nouveau prolétaire a ceci de particulier, qu’il est devenu litéralement l’otage de ses créanciers qui sont, indirectement, ses patrons. Lorsque le crédit a été encouragé, la réclame et la faiblesse des salaires aidant, l’homo economicus n’a eu de cesse de satisfaire sa fringale par ce moyen son désir de consommation matérielle rendue obsessionelle. C’est ainsi que le prolétaire a construit la prison de fer blanc argentée dans laquelle il est enfermé.

Qu’il soit de la classe pauvre ou moyenne, il est si endetté que perdre son salaire le condamne rapidement à la déchéance et à la misère. Il n’ose pas risquer de perdre son emploi en se faisant remarquer, c’est à dire en faisant grève ou en se syndiqualisant. Il y a quelques exceptions évidemment.

Quelque soit le discours des hommes politiques et des patrons, chefs d’oeuvre d’hypocrisie, le syndicaliste est pourchassé par le patronat, neutralisé, harcelé et finalement poussé à démissionner, au pire viré, au mieux discriminé.

Il en résulte que le salarié ne fait pas grève dans le privé, ne se syndique pas, ne manifeste pas, ne proteste pas. Il se contente de regarder et de soutenir les privilègiés du public faire grève à sa place.

Le nouveau prolétaire est devenue servile. Il rumine sa rancoeur. Proie facile pour les tribuns de la droite et de la fausse-gauche gouvernementale qui lui désigne les boucs émissaires que sont les immigrés voleurs d’emplois, les syndicalistes corporatistes, les fonctionnaires privilégiés, les chômeurs fainéants, les malades creuseurs de trous de sécu, la Sécu pompeuse de resources.

Le nouveau prolétaire a peur de l’avenir pour lui, pour ses enfants, pour le pays. Il vit dans l’angoisse et déprime. Doit-il travailler plus pour gagner plus et consommer plus ? Il aimerait une autre vie mais c’est impossible, il est coincé. Il n’a plus qu’à gober ses neuroleptiques dont nous sommes si friands, paraît-il.

Sarkozy est à la fois le pire et l’héritier d’une longue lignée de dirigeants politiques qui n’ont de cesse de détruire l’oeuvre sociale du Front populaire et du Conseil de la Résistance.

Les Français ont élu leur bourreau à 53%. La peur a gagné. Preuve est faite que le nouveau prolétaire n’ose même plus penser.

Le renouveau viendra t-il de la Grèce, là où une nouvelle génération a relevé la tête, qui sait ?





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