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En réponse à :


ARMINIUS ARMINIUS 17 décembre 2008 08:12

@hieronymus
Merci pour vos remarques, je vais essayer d’y répondre :
Sur l’importance du non soutien des alliés, c’est la théorie d’un article fort bien documenté du Süddeutschezeitung paru il y a quelques années déja,suite à l’ouverture des archives alliées.
Sur l’ascension d’Hitler dans un pays culturellement proche de la France, cela fait plus de quarante ans que j’essaie d’avoir la réponse en discutant régulièrement avec des Allemands de toutes origines et de touts âges ; Discussion très difficile avec la génération de la guerre qui pratique encore le "black-out" quand on aborde le sujet. Ma génération , celle des enfants nés pendant la guerre, est coté Allemagne légérement plus libérée, mais manque aussi de détails : leurs parents ne se sont pas non plus trop étendus sur le sujet, ce qui a engendré un sentiment de stupeur devant l’horreur nazie mélé à un muet reproche envers leurs géniteurs. La troisième génération, celle de nos enfants, entre vIngt et quarante ans, en parle beaucoup plus librement, mais attention , coté Allemagne c’est encore un sujet qui ne laisse aucune marge à la plaisanterie : Papa Schulz ne passe pas la frontière. Je n’ai donc qu’un embryon de réponse : jusqu’en 1940 Hitler, grace à un magnétisme étonnant et encore inexpliqué, avait le talent de subjuger la plupart de ses interlocuteurs : son argumentaire plaisait à un peuple qui ne révait que de retrouver son honneur d’avant la guerre(de 14). Même l’élite intellectuelle s’accomodait de cette situation malgré le fait que ce monsieur Hitler , petit caporal autrichien de basse extraction, ne faisait pas partie de leur monde ; je ne parle pas des barons d’industrie des "Konzern" acquis et participants à la cause. Il faut dire que jusqu’en 41/42 Hitler n’était pas encore considéré comme un monstre. La solution finale, suite à la conférence de Wannsee en 1942, a ouvert l’ère des abominables excès, et comme par hasard c’est à peu près à cette période qu’Hitler , envahi par ses démons, commençait à donner, lors de ses discours, une image quelque peu démentielle. En même temps le piège de la Gestapo s’est refermé sur un peuple qui commençait, un peu tard, à ouvrir les yeux.Faute d’avoir été assez vigilants en temps utile, les Allemands étaient tombés sous le régime de la délation à tout va, de l’arbitraire et des exécutions sommaires... un peu comme la France de Pétain sous la botte de la même Gestapo. Quand à la chance d’Hitler elle a aussi été servie par la faiblesse et la malchance de ses adversaires, et on a aussi grossi le trait : c’est ce que j’ai essayé de montrer lors de l’échec de l’attentat : la cause en étant l’insuffisance de l’explosion-point barre- ( responsable direct : Stauffenberg) et non un quelconque pied de table, changement de bunker et autre déplacement de serviette piègée qui ont participé au mythe de la chance démoniaque du Fuhrer ( on ne parle pas des nombreux revers militaires qu’il essuyait alors...)


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