C’est le principe du vivier. Par exemple, on nous dit souvent qu’il ne se fait plus rien d’intéressant en matière musicale. Chez les artistes connus, sans doute, mais pas chez les bidouilleurs anonymes qui composent des petites merveilles sur leur ordinateur, mais qu’aucun producteur n’irait jamais signer. Eh bien les non-votants au sens large sont peut-être un vivier d’idées et d’idéaux sur lesquels ils serait bon de se pencher, tels la décroissance, la non-productivité, le recentrage de la société autour de l’humain, du pouvoir autour du vouloir et du savoir. Au fond ça les arrange bien, les politiciens, que tous ces gens choisissent de ne pas s’exprimer. Mais s’ils s’exprimaient, ce serait en vain et ils le savent. Alors, ils sont en exil de la démocratie.