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emma-aima 24 janvier 2012 01:47

Le problème avec ça (« je te frappe parce que tu ne raisonnes pas et qu’il faut bien te forcer à devenir un bon adulte ») c’est qu’il ne faut pas prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu’ils le sont.   (les enfants et les adultes sont tous des gens, un adulte c’est un enfant mais vieux, c’est tout, pour quoi vous vous prenez d’autre ?)


[ Ne pas prendre les gens pour des cons = ne pas croire qu’un enfant de 7 ans ne raisonne pas. Autant que je sache il parle, il écrit, il peut inventer des histoires ou dessiner sur ses propres thèmes, il raisonne donc un peu.
Ne pas oublier qu’ils le sont = il est difficile de raisonner avec la plupart des gens. ]

Personnellement je n’ai jamais été frappée, et même plus/pire (choisir l’adverbe qui vous convient, vous voyez je suis conciliante ^^) jamais punie en aucune façon ...
De ce fait j’ai spontanément été totalement contre ce genre de pratiques absolument outrantes ... Néanmoins, maintenant que je connais un peu plus le monde, je ne suis pas sûre que tout le monde puisse vivre sans violence.

Dans mon adolescence j’ai eu la chance de vivre dans un environnement très libre et je me suis « battu » pour conserver ou étendre ces libertés. Mais après ça j’ai entendu des lycéens élevés dans des écoles où ils étaient en permanence surveillés et n’avaient pas la moindre liberté dire « c’est bien, parce que sinon on ne foutrait rien » et « j’ai des amies qui ne sont pas internes et qui ont complètement arrêté de travailler », j’étais atterrée.

Alors d’une part, je pense qu’il est difficile pour les adultes de reconnaître que les châtiments corporels et punitions diverses soient humiliantes et négatives si ils en ont eux même étaient victimes puisque c’est reconnaître publiquement qu’ils ont été humiliés et qu’il n’est facile pour personne de dire « Oui, j’ai été traité comme une merde et je n’ai rien pu faire ».

D’un autre côté si des gens pour qui c’est très proche, voir actuel, affirment être reconnaissants de ce qu’ils ont accomplis sous la contrainte ... (je met ... parce que j’ai envie de pleurer). Si ils affirment qu’ils n’auraient pas accompli ce qu’ils ont fait si ils n’avaient pas été corrigés par leurs parents ou punis par leurs professeurs, alors là, on ne peut pas sauver quelqu’un qui ne veut pas être sauvé.

Ma conclusion personnelle est que la seule solution à l’arrêt de la violence éducative est l’auto-discipline. Et je constate que beaucoup de gens déclarent qu’il est trop dur de s’auto-discipliner et qu’on ne peut pas leur en vouloir de ne pas en être capables.
A mon grand regret je pense donc que je ne frapperais jamais personne, parce que je ne vois pas pourquoi je frapperais quelqu’un, même s’il me le demande, sachant qu’il m’est désagréable de le faire (à par si on est en train de coucher ensemble bien sûr ^^, d’ailleurs une petite chose futile : les gens qui n’ont jamais été frappés sont plus amusants au lit et n’ont pas les peurs de ceux qui ont eu l’habitude des fessées) mais que j’abandonnerais l’idée de m’opposer à la violence des autres ou de les défendre avec autant d’idéalisme que j’ai eu. J’ai perdu mes illusions sur ce sujet (voir première phrase de ce com’ -_- ). 

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