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Francis, agnotologue JL 12 janvier 2009 11:57

Michel Santi, vos articles sont de plus en plus difficiles à saisir pour le pékin de base que je suis. En effet, vous utilisez, non seulement des concepts abscons pour moi mais aussi et surtout, des tournures et des périphrases subtiles qui, même dans un contexte familier demanderaient des précisions.

Néanmoins, j’ai essayé de comprendre parce que l’économie, de mon point de vue de citoyen est une chose trop importante pour être laissée aux seules mains des économistes, les événements récents ne me contrediront pas, et aussi puisque vous nous faites l’honneur de publier sur ce média citoyen qu’est Agoravox.

Vous écrivez : ""En théorie, les Banques Centrales peuvent pratiquer ces baisses quantitatives sans aucune limite."" Au vu de ce que vous écrivez avant ce §, dois-je comprendre que "baisses quantitatives" c’est équivalent à : "faire marcher la planche à billets"  ?

Friedman dites-vous, suggérait : " de larguer du cash depuis des hélicoptères ". Ne serait-il pas plus sain de payer les gens à faire quelque chose d’utile, comme par exemple, soigner leurs semblables, éduquer les enfants, ou que sais-je encore !?

Keynes proposait-il " d’employer des citoyens afin d’enterrer des bouteilles remplies de billets de banque" ? Cette métaphore est manifestement incomplète : il faudrait en payer d’autres pour déterrer les bouteilles, afin de pouvoir récupérer les billets destinés à être distribués à ces travailleurs conformément à leurs mérite. Cette proposition est un peu plus équitable que la proposition de Friedman, mais tout aussi dénuée d’utilité.

Je voudrais souligner ici que manifestement, la notion d’utilité pour Friedamn comme pour Keynes n’est pas du tout la même que la mienne. Quand je vous disais qu’il ne faut pas laisser l’économie aux mains des experts.

Poursuivons. Vous dites : "" En réalité, les Banques Centrales ne connaissent pas à l’avance la dose de baisses quantitatives nécessaires à la lutte contre la déflation. "" Si la réponse est oui à ma première question, et si vous le perméttez, je reformulerai ceci en disant : " les Banques Centrales ne connaissent pas à l’avance la quantité de billets à créer nécessaires à la lutte contre la déflation". Et si je ne suis pas à coté de la plaque, j’en conclurai que, si pour lutter contre la déflation on met en œuvre un processus qui en temps normal - mais qu’est-ce qu’un temps normal en l’occurence ? – est inflationniste, alors il est légitime de demander : ce système est-il bien raisonnable ? En effet, jusqu’à ce jour, la BCE n’avait que pour objectif officiel la lutte contre l’inflation. Si cela n’est plus vrai, alors le système ment : la BCE décide seule de la politique monétaire, laquelle n’est pas sans conséquence sur la politique tout court !

Enfin je lis : "" un excès de baisses quantitatives est bien sûr susceptible de transformer la déflation en... inflation ! Un exemple de pays ayant abusé de politique monétaire expansionniste ? Le Zimbabwe !""

Si " politique monétaire expansionniste " est un autre euphémisme pour désigner la "planche à billets", alors on peut dire : " un excès de remède inflationniste est susceptible de transformer la déflation en... inflation". Cela est non seulement une tautologie, mais aussi la preuve que l’on ne sait plus où l’on va.

Bien à vous


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