Bonjour DDàcoudre,
Dans votre réponse de 14h37, premier paragraphe, vous parlez de normalisation des jugements de valeur. C’est un fait que ces jugements qui constituent la trame, souvent inconsciente, de nos éthiques sociales, prennent forme, se cristallisent de façon lente jusqu’à former le substrat couramment accepté des attitudes que l’on rencontre dans notre société. Mais comment se fait-il que l’existence d’un capitalisme nomade, opportuniste et souvent prédateur soit devenue un élément incontournable, fondatrice de notre société ? L’anthropologie ni la sociologie ne peuvent expliquer seules ce phénomène vieux de deux-cents ans seulement.
Il serait intéressant que les anthropologues se penchent sur ce qui nous arrive, ici et maintenant, et laissent l’anthropologie comparative et génétique de côté pour s’atteler à l’examen des sociétés européennes, par exemple. Je serais très heureux de voir un travail de terrain, très documenté, sur le rôle de l’entreprise dans la Cité, disons, dans les cent dernières années. On verrait alors en quoi ce système hyper-pénétrant a changé les moeurs et façonné une société en constant changement qui connaît des bouffées de folie de plus en plus nombreuses.
Car les idoles que nous construisons maintenant sont façonnées de façon terrifiante par ce capitalisme et ses perversités.
Cordialement