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Tristan Valmour 13 février 2009 13:45

Salut Forest

 

Je suis d’accord avec toi sur l’ensemble de ton article moins le protectionnisme. Celui-ci n’a dans l’histoire économique pas été une porte de sortie. J’ajouterai que les crises démographiques dont tu parles n’ont pas provoqué d’exode de la population française, à l’inverse des anglais, irlandais, espagnols et italiens.

 

Cette crise est bien une crise des inégalités car les règles du monopoly mondial permettent l’accroissement de fortunes individuelles illimitées, et la constitution de grands trusts qui écrasent les petits concurrents. Je sais de quoi je parle puisque quotidiennement les patrons de PME que je connais et moi-même sommes confrontés aux pratiques maffieuses de ces multinationales qui ne reculent devant rien pour gagner. La concurrence libre et non faussée est une illusion ; les lois du marché sont une tromperie. Tout est vicié, sclérosé, contrôlé !

 

A cette crise des inégalités il faut répondre par le partage. La finitude des ressources, l’abondance d’une main d’œuvre formée et compétente et l’automatisation ont entraîné une tension aujourd’hui intenable sur l’Economie. Et la science n’est même plus là pour ouvrir de nouveaux horizons puisque la recherche fondamentale a été laminée au profit de la recherche technologique qui a capté l’essentiel des crédits. On peut donc déduire que nous sommes trop nombreux, mais on peut aussi déduire qu’il faudrait partager les ressources et l’emploi.

 

Et je penche, tu t’en doutes, pour le partage. S’il sera difficile de rapatrier les capitaux placés dans les paradis fiscaux, on peut en revanche leur faire perdre toute valeur. C’est nous, les consommateurs, qui décidons, encore pour quelques temps.

 

Il convient donc de boycotter au maximum les produits et services proposés par les grandes entreprises, celles qui assurent leur pouvoir économique et politique aux rentiers qui placent leur argent dans les paradis fiscaux. Le boulanger doit refuser de vendre son pain aux grandes fortunes, et lorsqu’elles s’exileront toutes aux Bahamas, leur argent ne vaudra plus rien. Leurs actions fondront encore plus, leur patrimoine immobilier (qu’ils ne pourront délocaliser) ne sera plus entretenu et s’appliquera alors la législation adéquate. Elles seront obligées de brader leurs biens, et ceux-ci seront redistribués. Naturellement, si l’Etat était dirigé par des gens qui avaient le souci de l’intérêt général, cela aiderait considérablement. Mais l’appareil d’Etat est au service de quelques intérêts particuliers, aucun secours à attendre de ce côté-là.

 

Et pour éviter le chaos qui en résulterait, il faut dans le même temps fonder des entreprises éthiques, comme je l’ai déjà proposé, et comme je l’applique moi-même à mon secteur, imité en cela par quelques autres personnes :

- plafonnement des revenus et des fortunes ;

- diminution des inégalités par une indexation de la rémunération la plus élevée sur la plus faible (rapport maximal de 1 à 5, et pourquoi pas 1 à 2 pour commencer) ;

- réaffirmation du caractère social de l’entreprise au côté de son caractère économique.

- Circuits courts ;

- Limitation de la taille des entreprises et de leur secteur d’activité

 

Plutôt que de donner des centaines de millions à des associations caritatives qui ne peuvent combler le tonneau des Danaïdes, il faut agir à la source, et tous ensemble, fonder ces entreprises éthiques… tant qu’il nous reste un peu d’argent !

 

Et si le partage du travail signifie « tout le monde à 20h par semaine », eh bien, il faut le faire ! Le travail sera ainsi mieux effectué, les relations sociales plus saines, la délinquance diminuera, etc. C’est un cercle vertueux qui s’amorcera. Je détaillerai quand j’en aurai le temps.

 

Projet à commencer filière, par filière, afin d’en contrôler l’intégralité. D’abord l’alimentation. Quand on pense que le prix du bœuf dans les hyper a augmenté de 30% et que dans la même période les producteurs ont perdu 30% (source : France Inter), on se demande : où va l’argent, qui sont les esclaves ????

 

Je reviens d’Asie où j’ai séjourné pendant quelques mois. Et je constate de visu la différence entre la France que j’ai quittée et celle que je viens de retrouver. Il faut réagir au plus vite, sans violence ni acte illégal et inconstitutionnel.

 

Et pour terminer, voici une citation de l’homme le plus riche du monde, Warren Buffet : « Tout va très bien pour les riches dans ce pays, nous n’avons jamais été aussi prospères. C’est une guerre de classes, et c’est ma classe qui est en train de gagner » 


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