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Nono Ladette Nono Ladette 18 février 2009 14:07

La caricature, je la vois plutôt dans votre article.

Les déficits doivent être réduits, parce qu’à long-terme l’Etat ne peut pas dépenser plus que ce qu’il prélève sur l’activité économique (ou alors très peu, de sorte que la dette en % du PIB soit stable).

Ayant dit cela, pourquoi devrait-on commencer par supprimer les dépenses les plus utiles : éducation, santé, administration, justice, recherche ? C’est débile !

Il y a plein de dépenses qui existent aujourd’hui et qui n’apportent rien à personne, quand le même service public peut être apporté en dépensant moins. Bien sûr, on aime bien citer en premier les dépenses visibles de nos gouvernants ("Pas besoin d’un gros avion pour un si petit président" écrivait avec un humour pertinent Yena Marre en commentaire à mon dernier article). 

Mais pour résorber un déficit qui dépassera 100 milliards d’euros en 2009, les vraies économies peuvent être trouvées dans la fonction publique sans blesser personne. Par exemple : depuis 2008, on n’envoie plus une déclaration de revenus aux impôts et une autre à la CAF. Cette dernière récupère automatiquement les chiffres de Bercy et l’ordinateur calcule vos droits. Autre exemple : à partir de cette année, plus besoin de changer la plaque d’immatriculation d’un véhicule vendu d’occasion. Cela va libérer du temps aux fonctionnaires qui s’occupaient de cela dans les préfectures (ainsi que pour nous tous !), ou économiser de l’argent aux contribuables si on ne remplace pas ces fonctionnaires à leur départ en retraite. Argent qu’ils dépenseront donc ailleurs, ce qui créera - toutes choses égales par ailleurs - un autre emploi dans le privé. Même dépenses, plus d’argent
pour tout le monde. 

Des exemples comme cela, il y en a des milliers en France ! La RGPP (Revue Générale des Politiques Publiques) a pour mission de les identifier et de les mettre en oeuvre. Ceci permettrait de réduire une bonne partie du déficit avant d’avoir à couper dans les vrais services publics. Les gains de productivité dans le public profiteraient à tous !

En revanche, ce que Sarkozy n’a pas compris, c’est que ces gains de productivité potentiels ne sont pas uniformes dans la fonction publique. Ils sont énormes à Bercy, mais très faibles dans l’Education Nationale où il faudra toujours un prof pour 30 élèves (grand max).


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