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lisca lisca 8 mars 2009 11:51

C’est bien vu.
Voici la traduction d’un Français qui vit au Mexique du témoignage d’un otage, Cristina Rios (après deux mois à compter de sa libération) dont j’ai transmis par lien dans l’article le texte en espagnol. C’est le point de vue de la justice mexicaine, et de beaucoup de Mexicains. Ce témoignage est suspect. Tout au début de l’enquête, aucun des otages n’a reconnu Florence sur photo, et personne ne l’avait jamais vue. Le logement dans lequel ils ont été incarcérés a été reconnu sur photos comme étant celui de la soeur de Vallarta, ce que la police se garde bien de dire. Au pire, Florence pourrait ne pas avoir dénoncé Vallarta, sachant qu’il enlevait des otages. Moi, je ne le crois pas, mais je comprends très bien la colère des Mexicains qui lui reprochent d’avoir trouvé du charme au kidnappeur sur son argent, même si elle avait ouvert les yeux et s’en était séparéeau moment où elle a été capturée. Voici donc le texte traduit, à prendre avec beaucoup de prudence. Pourquoi les otages, s’ils accusent, précisent-ils qu’ils ne diront plus rien désormais ? Sont-ils sincères ?
Quand on lance une accusation, on va jusqu’au bout. Ont-ils plus peur de la police que des kidnappeurs ? Les deux ne font-ils qu’un ? Par ailleurs, le profil psychologique de Florence ne colle pas avec ce personnage jaloux horrible qu’on lui prête, ni avec la sotte réaction de s’en prendre à une otage, au mépris de toute prudence et de toute humanité.
"Mon nom est Cristina Rios Valladares et j’ai été victime d’une prise d’otage, au coté de mon époux Raul (libéré quelques heures plus tard à l’achèvement du sauvetage) et mon fils qui avait 11 ans. Depuis ce jour notre vie a totalement changé. Aujourd’hui nous souffrons d’un exil forcé par la peur et l’insécurité. Ma famille est détruite. Ce que mon fils et moi avons vécu du 19 octobre 2005 au 9 décembre de la même année, est indescriptible. 52 jours de captivité pendant lesquelles je fus victime d’abus sexuel et, les trois d’une torture psychologique. Le 9 décembre nous avons été libérés lors d’une opération de l’Agence Fédérale de Recherche (AFI). Israel Vallarta et Florence Cassez furent accusé de nous avoir pris en otage, puis ils furent arrêtés. Cette dernière, d’origine française, se présente maintenant comme la victime et non pas comme complice du jugement.
Depuis notre libération ma famille et moi nous vivons à l’étranger. Nous ne pouvons pas revenir à cause de la peur, car le reste de la bande n’a pas été arrêté. Depuis notre refuge, car on ne peut pas appeler maison un lieu où nous avons été forcés de vivre (à cause de l’insécurité), nous avons appris la nouvelle de la peine de 96 ans de prison que Florence Cassez méritait, cette femme dont j’avais écouté la voix à de maintes reprises pendant ma captivité…la même voix d’origine française qui bourdonne encore aujourd’hui dans mes oreilles, la même voix que mon fils reconnaît comme celle de la femme qui lui pris du sang pour l’envoyer à mon époux, avec une oreille qui lui ferait penser qu’elle appartenait à son fils.
Maintenant j’apprends que Florence réclame justice et clame son innocence. Et moi j’entends dans ses cris la voix de la femme qui, jalouse et furieuse, hurla à Israel Vallarta, son petit ami et chef de la bande, que s’il recommençait à s’approcher de moi (elle entra par surprise dans la pièce et elle le vit m’embrasser) elle se vengerait sur moi. Florence raconte « le calvaire » de la prison, mais elle voit sa famille dans le pénitencier, elle fait des appels téléphoniques, elle réalise des interviews pour la presse et elle ne craint pas à chaque seconde pour sa vie. Je ne détaillerai pas ce qu’est un véritable enfer, c’est-à-dire, une prise d’otage.
Ni ma famille ni moi n’avons d’envie, ni de force pour faire une campagne médiatique, diplomatique et politique , comme celle que sa famille est en train de réaliser, pour permettre au gouvernement français, à la presse nationale et internationale d’écouter l’autre version, c’est-à-dire, celle de la parole des victimes de la bande à laquelle appartenait Mademoiselle Cassez. Florence est une preneuse d’otage et non pas seulement la petite amie d’un kidnappeur (avec lequel elle vivait dans un ranch au moment de la captivité de mon fils et moi), Qu’elle arrive ou non à convaincre, ce n’est pas à nous d’en juger, mais l’idée qu’elle puisse apparaître comme une victime et qu’elle lutte pour qu’on modifie sa condamnation continue à nous blesser.
Cette lettre est uniquement pour soulager notre peine. L’affaire est aux mains de la justice mexicaine. Nous n’interviendrons plus publiquement, nous ne donnerons plus d’interviews à la presse (notre indignation nous à poussés à en concéder quelques-unes), nous utilisons et utiliserons toute notre énergie pour protéger l’intégrité de notre famille dans le but de nous guérir du mal qu’ils nous ont fait. La nouvelle effervescence que ravive l’appel de la condamnation et le remous médiatique qu’il provoque nous mettent à nouveau en danger.
Merci pour votre attention."


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