Ce catalogue de pensée creuse et de belles idées sans application pratique passe totalement à côté de la question centrale de la question migratoire, qui est : à qui donc ça profite, et à qui ça coûte. Pour préciser ma pensée, je me contenterai de faire remarquer que lorsqu’un travailleur du tiers-monde émigre en France, il est rare qu’il prenne le travail d’un patron Français, d’un cadre de direction Français, ou même d’un journaliste Français. On peut donc considérer que du point de vue du journaliste, du cadre de direction ou du patron, « l’immigration est une chance pour la France », puisque ce n’est pas lui qui va se retrouver en concurrence avec un gars qui est prêt à faire le même boulot que lui pour deux fois moins cher et sans couverture sociale. Au contraire, en abaissant ainsi le coût du travail et - plus important encore - en décourageant toute contestation des salariés en place (parce que « c’est ça ou la porte, y’en a dix qui attendent ta place »), le patron et ses laquais comprennent bien qu’ils vont se partager une part plus grande du gâteau.