Cet article a le mérite, c’est à dire la courage, de prendre le contre-pied du fantasme nationaliste, comme protection illusoire de ce que nous sommes déjà : des hybrides culturels et sociaux, quand ce n’est pas biologique (ce qui est un fait depuis toujours).
Le nationalisme ethnique est un déni de notre réalité et donc potentiellement dangereux en cela qu’il conduit droit à la haine de l’autre qui est déjà en nous ! Or il n’est de pire haine que celle qui l’on tourne vers un extérieur imaginaire pour ne pas affronter la peur de ce que nous sommes : divers et, parce que divers ou diversement hybridés, sommés de nous conduire raisonnablement pour ne pas nous entre-tuer et cela grâce à un cadre de règles universelles et donc universellement libérales de comportements mutuels.
Le seul problème de nos sociétés irréversiblement ouvertes réside donc dans le fantasme l’ethnique qu’il soit perçu comme interne ou externe, ce qui revient au même. Ce qui nous fait l’obligation de lutter, au nom des droits fondamentaux égaux des individus, contre tous les intégrismes identitaires, à commencer par les nôtres.