@ l’auteur,
Nul au monde n’est capable de prévoir une révolution mais on peut tout de même tenter d’en discerner les prémisses. Comme vous, je ne nous crois pas dans un temps pré-révolutionnaire, du moins à court terme. Plutôt des épisodes émeutiers, des comportements insurrectionnels de la part de groupes circonscrits aux seules limites de leurs revendications. Les séquestrations de dirigeants ne sont sans doute qu’un début.
Une révolution implique l’apparition d’un mouvement de fond, inexorable, presque irréfléchi, canalisé dans un deuxième temps par une nouvelle élite souhaitant une réorganisation radicale de la société et aspirant à la prise du pouvoir. Naturellement, la mise en place d’un nouveau pouvoir dans ce cadre rempli de bruits et de fureurs ne peut se réaliser sans obtenir le soutien de la majorité de la population, du moins au début.
Rien de tel actuellement lorsque la couche intellectuelle et dirigeante d’un mouvement authentiquement révolutionnaire vient à manquer.