@Fouadraiden
En réalité, le choix qui s’est présenté à la communauté juive était sensiblement différent.
Durant la période de conquête, le gouvernement militaire avait plus ou moins contribué, par souci de pacification, à entériner le statut de dhimmi auquel les juifs étaient déjà soumis sous la domination turque.
Si bien que les juifs d’Algérie ont très tôt revendiqué la citoyenneté française (vers 1845), celle-ci étant considérée comme un gage de liberté individuelle et religieuse qui valait bien le sacrifice des tribunaux rabbiniques, ou plus exactement le renoncement à leur statut personnel et la soumission intégrale au droit français.
( Ce sujet est notamment abordée par Gilles Manceron et Hassan Remaoun dans l’ouvrage D’une rive à l’autre. La guerre d’Algérie, de la mémoire à l’histoire, éditions Syros, 1993)