Il n’était pas désirable que les prolétaires puissent avoir des
sentiments politiques profonds. Tout ce qu’on leur demandait, c’était
un patriotisme primitif auquel on pouvait faire appel chaque fois qu’il
était nécessaire de leur faire accepter plus d’heures de travail ou des
rations plus réduites. Ainsi, même quand ils se fâchaient, comme ils le
faisaient parfois, leur mécontentement ne menait nulle part car il
n’était pas soutenu par des idées générales. Ils ne pouvaient le
concentrer que sur des griefs personnels et sans importance. Les maux
les plus grands échappaient invariablement à leur attention.
1984, George Orwell
Cherchez vous des solutions, êtes vous pret à en créer ?