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En réponse à :


Marianne Marianne 9 mai 2009 17:41

@ Internaute,

D’accord avec vous pour dire que c’est le système capitaliste (mais pas un concours de circonstances) qui est la cause de cette débâcle...

@ Fonbrizain (j’ai essayé de vous répondre deux fois mais la page AV disparaît... c’est peut-être un complot...) : 

Lorsque vous parlez de complot (plus bas dans les commentaires), voulez-vous dire qu’il s’agit d’hommes malfaisants qui ont agi indépendamment du système ou voulez-vous dire que c’est la nature même du système économique capitaliste qui est une espèce de « complot » contre l’humanité, ce qui est, vous en conviendrez différent ?

En effet si l’on opte pour la première hypothèse, on peut estimer que « moraliser » le système (comme le déclare volontiers Sarkozy, ainsi qu’une certaine « gôche ») permettrait de le relancer de manière « saine », si l’on opte pour la seconde, on est convaincu qu’il faut changer le système et donc en inventer un autre...

A ce sujet, je vous invite à relire ce texte « Marx contre-attaque » de Lucien Sève paru dans le Monde Diplo du mois de décembre 2008 et dont voici un extrait :

« Moralisation » du capital ? Mot d’ordre qui mérite un prix d’humour noir. S’il est en effet un ordre de considérations que volatilise tout régime de sacro-sainte libre concurrence, c’est bien la considération morale  : l’efficacité cynique y gagne à tout coup aussi sûrement que la mauvaise monnaie chasse la bonne. Le souci « éthique » est publicitaire. Marx réglait la question en quelques lignes de sa préface au Capital  : « Je ne peins aucunement en rose le personnage du capitaliste et du propriétaire foncier », mais « moins que toute autre ma perspective, où le développement de la société en tant que formation économique est compris comme un processus d’histoire naturelle, ne saurait rendre l’individu responsable de rapports dont il demeure socialement un produit (5)  »... Voilà pourquoi il ne suffira sûrement pas de distribuer quelques taloches pour « refonder » un système où le profit reste l’unique critère.

Non qu’il faille être indifférent à l’aspect moral des choses. Au contraire même. Mais, pris au sérieux, le problème est d’un tout autre ordre que la délinquance de patrons voyous, l’inconscience de traders fous ou même l’indécence de parachutes dorés. Ce que le capitalisme a d’indéfendable sous ce rapport, par-delà tout comportement individuel, c’est son principe même : l’activité humaine qui crée les richesses y a le statut de marchandise, et y est donc traitée non comme fin en soi, mais comme simple moyen. Pas besoin d’avoir lu Kant pour voir là la source permanente d’amoralité du système."

Source :

http://www.monde-diplomatique.fr/2008/12/SEVE/16612


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