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Nico 25 mai 2009 12:42

J’ai voté oui, car ce qui primera toujours à mes yeux est le fait d’amener un sujet qui sorte des sentiers battus et des angles d’analyse intéressants. Des contributions comme celle-ci sont indispensables.

Pour autant, je ne susi pas d’accord avec certaine de vos idées. Je ne crois guère que les industries polluantes disparaîtront de sitôt. L’industrie pétrochimique ne connait pas de déclin, il y a toujours autant de voitures en circulation, les émissions de CO2 ne baissent très faiblement qu’à cause de la crise,...

Le e-book ne perce pas, il ne faut pas l’oublier. A chaque nouveau modèle, on dit que ce sera enfin le bon, que les anciens étaient incommodes, lourds, mais je n’y crois pas. Les lecteurs ne veulent pas de ce dispositif tout simplement.

Ce serait de toute manière une catastrophe sans nom si cela se produisait réellement. Les enquêtes montrent que la durée moyenne de consultation d’un e-book prêté par les universités aux étudiants est de 10 minutes, la grande majorité des personnes n’arrive pas à avoir la même qualité d’attention et d’analyse d’un document, si on est intéressé, on l’imprime. Par contre, je suis bien d’accord sur ce qui concerne la documentation utilitaire, qui sera dématérialisée. Mais, comme vous l’esquissez, ce sera un désastre intellectuel.

Il est vrai qu’il faudrait éviter la production inutile de papier, mais c’est une autre question. Pour parler franchement, l’ensemble du processus qui voudrait nous faire nous passer du papier me dégoûte (ce n’est absolument pas dirigé contre vous). Après tout, les livres encombrent peu, polluent peu et coûtent peu par rapport à ce qu’ils apportent.

Je vois bien le modèle qui se dessine, dans la logique de la société actuelle. Il y aura une minorité de gens (avec de l’éducation) qui auront des bibliothèques, et qui n’auront jamais des idées aussi grotesques que lire des romans en PDF sur un écran. Eux analyseront, étudieront et auront une réflexion élaborée. Et puis, il y aura le bas de l’échelle, qui se massacrera les yeux à lire du PDF 8 heures par jour, qui survolera des documents utilitaires pour des analyses superficielles, car de toute manière leur rôle est d’être de bons exécutants qui n’ont pas à avoir d’idées personnelles, seulement à appliquer mécaniquement toujours les mêmes recettes, les mêmes idées et manières d’agir stéréotypées. L’information ne sera là que pour donner des idées déjà toutes faites, on plaque quelques idées reçues sur des documents regardés 5 minutes, après tout, on est pas sur Terre pour couper les cheveux en quatre, et puis, on est des petits, il faut rester à notre place au lieu de « se prendre la tête ». Je ne pourrai jamais accepter un tel modèle, qui n’est certainement d’ailleurs pas le vôtre.

J’aimerais savoir ce que vous pensez de ce problème, il me semble que vous y faites une brève allusion, mais il s’agit pour moi d’une question centrale.

Vive le papier et le livre. Répandu durant l’Antiquité Tardive, il a permi le retour en arrière, le saut de page, le confort de lecture (contrairement au rigide rouleau de papyrus que l’on devait dans la pratique se faire lire par un esclave), en gros, tout ce que l’informatique n’offre pas (sauf la recherche par mots du texte). Il ne disparaîtra pas de nombreux foyers parce qu’ilest inégalé


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