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En réponse à :


sisyphe sisyphe 5 juillet 2009 19:46

Bah.... aimable.....
Moi, à vrai dire, je ne fais de tort réel à personne ; je défends des idées de justice...

En revanche, Peripate, puisque tu aimes les rapprochements, et que tu t’es permis de faire celui entre socialisme et fascisme, en voici un autre, à propos d’une de vos idoles, à vous autres libéraux...(citation) :

Selon la nécrologie consacrée à Pinochet dans The Independent, Friedman « a approuvé la dictature et a choisi de ne pas critiquer les assassinats, les emprisonnements illégaux, la torture, l’exil, et les autres atrocités », « commises à ce moment au nom du libre-marché »[61][réf. insuffisante]. La complaisance qui est prêtée à Friedman à l’égard de Pinochet conduit Thomas Piketty à voir en lui de l’antilibéralisme politique : « son ultralibéralisme économique [...] allait de pair avec un certain antilibéralisme politique »[62].


La journaliste Naomi Klein, dans son ouvrage La Stratégie du choc, reproche à Milton Friedman d’avoir conseillé plusieurs dictatures[86]. Elle écrit que la théorie de Friedman « était démentie par les soupes populaires, les flambées de typhoïde et les fermetures d’usines au Chili, où régnait le seul régime assez impitoyable pour mettre ses idées en pratique »[87].

Klein critique « la définition de la liberté de Friedman, selon laquelle les libertés politiques sont accessoires, voire inutiles, par rapport à la liberté commerciale sans entraves »[88].

Puis, des faits :


11 septembre 1973, au Chili. L’armée, appuyée par la CIA, cerne le palais présidentiel à Santiago, la capitale. À l’intérieur, le président démocratiquement élu Salvador Allende refuse de se rendre. Il se bat jusqu’au bout et finit par se donner la mort. Le général Pinochet prend alors le pouvoir. Il reçoit les félicitations du secrétaire d’État américain, Henry Kissinger. Plus de 3 000 personnes sont assassinées pendant les dix-sept ans que dure la dictature. Ce coup d’État symbolise l’imposition par la force du modèle néolibéral en Amérique latine. Les mouvements guévaristes et marxistes sont écrasés. Des dictatures militaires se mettent en place, avec le soutien des États Unis. Les méthodes de déstabilisation et de propagande développées au Chili continuent d’être utilisées dans de très nombreux pays. Par son ampleur, par sa dramaturgie, la journée du 11 septembre 1973 constitue l’un des actes fondateurs de l’impérialisme américain.

« Le volet économique est assuré par les « Chicago boys », jeunes gens envoyés étudier aux Etats-Unis dans les années 1960. Leur maître, l’économiste Milton Friedman, est reçu avec les honneurs à Santiago. Cet aspect de la dictature est particulièrement mis en valeur par Hector Pavon dans son livre 11 Septembre... 1973. Il indique que si la déréglementation sauvage du néolibéralisme produit dans un premier temps le « miracle chilien », avec un taux de croissance de 6,8 % de 1978 à 1981, "au fil des années, les Chicago boys présentent des plans de plus en plus drastiques qui provoquent des licenciements massifs, augmentent la pauvreté". En 1982, c’est l’effondrement : le taux de chômage grimpe à 30 %, 1 200 entreprises font faillite, entraînant avec elles les banques qui leur ont fait crédit.

Très solidement documenté, l’ouvrage d’Hector Pavon, plus axé sur les relations Chili-États-Unis, décrit la dictature chilienne comme un laboratoire de la lutte contre la subversion marxiste, mais aussi du néolibéralisme, "consacré à délimiter les principaux concepts du consensus de Washington par le biais du fusil et de la torture". Le Consensus de Washington désigne l’accord qui sera adopté en 1990 entre le gouvernement américain, le FMI et la Banque mondiale pour définir le modèle d’Etat et de politique économique applicable à l’Amérique du Sud. Manière, pour l’auteur, de souligner que c’est sous la dictature de Pinochet que s’est forgée la politique économique qui a mené les pays du cône Sud (l’exemple le plus spectaculaire étant l’Argentine) au naufrage actuel : « Le régime militaire a vidé de son sens le mot  »démocratie". (...) L’orientation exclusivement économique de la vie politique a interdit tout projet collectif, toute préoccupation sociale.«  » (extrait d’un article de François Maspero, Le Monde, 12 septembre 2003)

Ca, ce n’est pas de la théorie, ni de l’interprétation ; ce sont des FAITS. 

Pas très »aimables", effectivement....


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