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Surya Surya 9 juin 2009 20:01

Je pense que les groupes de niveau (pas les classes de niveau, ce sont elles qui stigmatisent les élèves (enfini, à mon avis), et non les groupes de niveau) sont nécessaires même dans les petites classes.

Les instits et profs qui ont pu expérimenter cette méthode parce qu’ils avaient des classes pas trop surchargées, (ça existait avant, même à Paris, mais maintenant pratiquement plus, vu qu’on veut faire des économies... ) ont tous constaté que cela leur permettait d’être présents auprès des groupes d’élèves en difficulté pour les aider, et ces élèves bénéficient également du contact avec les meilleurs.

Les très bons élèves peuvent arriver à être plus autonomes dans leur apprentissage, si l’enseignant travaille dans des conditions qui permet cela (toujours cette histoire d’effectifs...), et cela n’empêche bien sûr nullement l’enseignant d’être présent auprès d’eux.

Les classes qui ont expérimenté l’aide aux moins bons faite par les meilleurs ont constaté à quel point cela les valorise, et cela crée un lien très fort, une atmosphère tout à fait particulière dans la classe qui, elle aussi, contribue à favoriser l’apprentissage.

Bien entendu, ces classes un peu différentes ne travaillent pas dans une atmosphère de concurence entre les élèves. Personnellement je ne vois pas l’intérêt que les bulletins trimestriels actuels indiquent, à côté de la note de l’élève, la moins bonne note de la classe et la meilleure note de la classe.

Je suis plutôt branchée sur les pédagogies alternatives et les écoles expérimentales, en ce qui me concerne, mais je me suis rendue compte que là aussi,il y a à prendre et à laisser. Comme quoi aucun système n’est parfait...

Dans un sens tu as raison car les classes de niveau n’ayant jamais été réellement mises en place en France (il existe quelques classes pour enfants précoces dans quelques établissements scolaires, quelques classes (ou toutes petites écoles hors contrat) pour enfants en grande difficulté, on n’a donc pas suffisamment d’éléments pour faire un bilan de l’apport de ce type d’enseignement « par niveau », et il n’est donc pas prouvé que cela stigmatise qui que ce soit.

Je ne connais pas du tout le système finlandais, mais cependant, je pense qu’il suffit de voir que chez nous, l’apprentissage et les filières menant directement au monde du travail ont longtemps été déconsidérées, au profit du bac général, considéré comme la voie royale, pour craindre un peu cet effet de stigmatisation. C’est encore plus ou moins le cas, mais les choses changent tout doucement.


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