Votre argumentaire est simpliste, et confondre UMP, PS, MoDem et Verts est assez comique. Bien sûr, quand on est partisan du front de gauche, cela se comprend, mais ce n’est pas en traitant l’électeur de neuneu que vous convaincrez. Il faut donc d’abord regarder la réalité en face : non, les français ne sont pas majoritairement contre l’union européenne (ils sont pour à 80%, bien au delà des votants), ils sont simplement en faveur d’une Europe politique différente, mais intégrée. Et non, les français ne sont pas majoritairement contre le « libéralisme » économique (à différencier du néolibéralisme américain) et pour la nationalisation de l’essentiel des rouages de l’économie. Ils sont en majorité pour la régulation du libéralisme, pour l’entrepreunariat, mais contre les excès du capitalisme. Et non, les français ne sont pas pour un pays replié sur lui-même, aux frontières hermétiques ; ils sont favorables en majorité aux échanges de biens, de personnes, de cultures, de savoirs ; ils ne veulent pas de douane aux frontières avec l’Allemagne ou l’Espagne, ils veulent une politique étrangère commune en Europe, une défense commune, une monaire commune... Bref, les français sont ouverts, même s’ils sont fiers, à raison, de leur pays, de leur culture. Simplement, ils souhaitent que le système limite les abus, que chacun paye en fonction de ses revenus, et que la qualité de vie prime. Votre nationalisme exacerbé est source de tensions, de conflits, d’égoïsme. Fort heureusement, les français, en majorité, n’en veulent pas.