• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


olaf_le_preux 22 juin 2009 23:16

Quelle est la ligne de partage entre ce qui nous choque et ce qui ne nous choque pas ?

 

A lire les orientations collectives que prennent les réactions des lecteurs dans tel ou tel sens, pourquoi cela m’évoque-t-il le mouvement de certains bans de poissons ?

Comme si une aimantation fédérait certaines mentalités. Nous reconnaissons-nous à l’intuition pour nous regrouper sous une même bannière ? Sont-ce des choix fondamentaux profonds qui nous font nous insérer dans tel ou tel mouvement d’idées ?

 

Certes ça pourrait être un peu blessant d’être comparés à des poissons - sauf si on considère que d’après certains, nous dériverions du cœlacanthe.

Mais pourquoi par exemple, Zen, êtes-vous suspicieux sur les comportements entourant la question des amalgames dentaires (« Y aurait-il donc un silence entretenu sur la question, un refus de savoir, un déni de réalité ? », cf votre article que j’avais lu avec intérêt à l’époque) et apparaissez-vous prêt à considérer que combattre les dérives issues de la trop grande influence des firmes pharmaceutiques et autres influences économiques dans notre système de santé serait pratiquement synonyme de charlatanisme ou d’obscurantisme ?

Et à donner le Bon Dieu sans confession au corps médical constitué ?

Serait-il l’unique société humaine exempte de disfonctionnements ?

Du coup, avec Socrate et Voltaire pour les soutenir, Merck, Roche et Novartis par exemple n’ont plus rien à craindre de Molière. Ni de Rabelais.

Allez Jean-Baptiste, console toi, peut-être un jour parviendrons-nous à réfléchir avant de penser…

 

On dirait que les problèmes sanitaires tels que la question des hormones de croissance, du Vioxx, de la présence préoccupante d’antibiotiques dans l’environnement, etc…n’ont pas eu lieu ou alors qu’ils ne tirent pas à conséquences.

Sans oublier que, par exemple, la multiplication des maladies dégénératives, la décroissance nette de la fécondité masculine et l’augmentation vertigineuse du nombre de cancers dans nos sociétés modernes semblent en grande partie liées à un mode de vie où la chimie à une place inouïe dans l’histoire de l’humanité.

 

Un des raisons de ce soutien étonnant est peut-être que l’indubitable efficacité acquise pour tel ou tel effet attendu (antibiotique, antalgique, chirurgie…) fait que l’on a tendance à valider et respecter la discipline dans son ensemble : la Médecine avec un grand « aime ».

 

Pourtant, c’est une activité multiple, avec ses succès, ses échecs, ses erreurs, ses excès, ses gloires et ses grandeurs.

Et ses dangers.

 

Mais peut-être plus qu’aucune autre, parce qu’elle touche à ce qui m’est si précieux, mon corps, alors ça, « c’est pas des choses qu’on rigole avec ».

 

Du coup, que des laboratoires mettent sciemment sur le marché des substances dont ils connaissent pourtant la nocivité, est-ce que les montants énormes des investissements nécessaires à la recherche ne nous incitent-t-ils pas à penser : « Si c’est le prix à payer pour que la médecine progresse et puisse bien me soigner quand j’en aurai besoin… » ?

 

Pourtant, à bien y réfléchir, quand on m’exprime qu’on veut combattre les « Coûts exorbitants [de notre système de santé] en perpétuelle augmentation, les pollutions des corps, des sols et des rivières, jusque dans notre eau de boisson », l’émergence « de nouveaux risques sanitaires qui ne sont absolument pas maîtrisés. » je prête une oreille attentive et favorable.

 

Quelle est la ligne de partage entre ce qui nous choque et ce qui ne nous choque pas ?...

 


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès