Il ne faut pas confondre ennui et
inactivité ou oisiveté ! L’oisif est supposé ne rien faire par choix, l’inactif
peut l’être par obligation : maladie, chômage, incarcération…
Ce qui est gênant, dans la
société hyperactive, c’est qu’il faut toujours faire quelque chose, au risque
de ne plus penser. Les enfants dès le plus jeune âge, courent partout,
braillent, ne se tiennent pas tranquille, car un nouveau mode d’éducation
permissif les laisse faire n’importe quoi pour qu’ils ne s’ennuient pas. Et ils
ne lisent pas parce que cela les ennuie, ils ne prennent plus le temps de
réfléchir sans activité physique et font des adolescents puis des adultes
incultes qui préfèrent le jogging et écouter Barbelivien !
L’ennui peut aussi être créatif,
s’il n’est pas permanent, penser au spleen de Baudelaire et du fondement du
romantisme qui est une sorte de nostalgie, d’état de réflexion triste, proche
de la souffrance créative.
Et ennui ne doit pas être
confondu avec désoeuvrement de ces nases dans la ville qui sont nés dans le
béton entre, béton et biture !