Vu l’état de délabrement du PS, les gesticulations
risibles du facteur de Neuilly, et le miroir aux alouettes de "l’écologie
politique", je ne trouve rien de mieux que le tractophile du Bearn,
désolé. Il est un grand propriétaire ? Je te répondrai que Rousseau et Karl Marx
étaient des grands bourgeois (non sans une bonne dose de provoc’) !
Et puis j’ai suffisamment fréquenté les milieux des diplômés des grandes écoles
d’ingénieurs et de commerce tous formatés pour le concours de l’ENA pour avoir
pris conscience que ce n’est pas avec ce type de cerveau qu’on est armé pour
exercer la fonction suprême. Gouverner va plus loin que la simple application
du bon sens qu’on nous inculque à Centrale, Polytechnique ou HEC ! Alors pitié,
ne me donnez plus le choix entre des normaliens binoclards frustrés d’avoir
pris des coups de pieds aux fesses à la maternelle (et qui se
« vengent » sur la première secrétaire venue) ou des vendeurs de cuisines
ayant dérivé vers l’ingénierie financière pour faire comme tom cruise pour
présider à ma destinée. Donnez moi des philosophes lettrés bordel ! Des gens
formés à réfléchir dans la globalité et pas des machines à résoudre les
problèmes ! Laissons ca aux sous fifres des cabinets ministériels. Ils sont là
pour ca
Sinon sur le volet révolution, il y a selon moi un énorme fossé entre la
conscience de la pourriture du monde et le fait d’être un révolutionnaire.
Une leçon que nous donne l’histoire, c’est que les évolutions nous feront
toujours avancer plus loin et mieux que les révolutions.
Lors d’un voyage en Inde, je discutais avec un homme du succès chinois qui
paraissait surpasser celui de l’Inde. Il me répondit que le tigre avait beau
courir plus vite que l’éléphant, un simple arbuste suffisait à contrer sa
course. Soyons des éléphants (rien a voir avec le PS !). L’inde est la plus
vieille civilisation qui soit encore debout. Il y a probablement une raison à
cela.
Alors plutot que de voir les choses par le petit bout de la lorgnette en
résolvant les problèmes au fur et a mesure qu’ils se posent et de façon
indépendante dans l’espace et le temps (les jeunes ne respectent plus rien, il
faut réformer le capitalisme, le nucléaire c’est mal, l’emploi c’était mieux
avant, il faut réduire la dette publique, non mais c’est quoi un smartphone ? Etc,
etc...), essayons de les résoudre dans leur ensemble. Les individus vont mal
car leurs groupes sociaux vont mal, car la société est malade. Pas l’inverse.