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Marianne Marianne 3 juillet 2009 15:54


« La pensée néo-classique cherche à donner une légitimité scientifique à l’économie. Ses partisans préfèrent souvent parler à son propos de la théorie économique, comme on dit « la » physique ou « la » biologie, car pour eux la théorie néoclassique est la seule à avoir un statut scientifique en économie (notamment en raison de l’usage intensif qu’elle fait des mathématiques). »

« Les économistes de l’école néoclassique développent une formalisation mathématique de l’économie. Leurs analyses mathématiques (la microéconomie) reprises par la plupart des économistes depuis cette époque, débouchent dans leur forme la plus aboutie sur la notion d’équilibre économique : une formalisation mathématique abstraite présentant des modèles d’économies idéales et optimales mais reposant sur des hypothèses théoriques imparfaitement vérifiées dans la réalité. À cette époque, la pensée économique tente de s’écarter des sciences humaines pour s’apparenter, par les méthodes de formalisations mathématiques qu’elle utilise, aux sciences exactes. »

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_n%C3%A9oclassique

Une des notions phares de cette économie « pure » selon ses défenseurs, a pour nom l’optimum de Pareto associé à un certain « théorème du bien-être » qui serait un état dans lequel on ne peut pas améliorer le bien-être d’un individu sans détériorer celui d’un autre.

Et voilà, comment on calcule l’optimum de Pareto :

Pour résoudre ce problème d’optimisation sous contrainte, il suffit de poser un lagrangien :

Le lagrangien permet d’écrire L(KI) conditions , et  :

En résolvant, et en mettant tout au même dénominateur μ1, on obtient les relations suivantes :

Les μj sont les prix parétiens cherchés. On constate qu’ils correspondent aux mêmes prix walrassiens déterminés par un équilibre général en concurrence pure et parfaite. Les TMS de chaque consommateur et les TTP de chaque producteur s’égalisent aux rapport des prix, et ce quel que soit le bien j.

Il s’agit de la démonstration mathématique du premier théorème du bien-être

http://fr.wikipedia.org/wiki/Optimum_de_Pareto

Je précise que je n’ai rien contre les mathématiques. Mais lorsqu’on pose des postulats de départ basés non sur la réalité mais sur de supposés situations idéales, quelle est la valeur de telles démonstrations ? 

Ainsi, par exemple pour l’école néo-classique, la science économique (considérée comme différente de l’économie politique) ne doit s’occuper que de ce qui permet de comprendre l’activité humaine pour construire une « économie pure » dont l’essence est que la valeur d’échange prend le caractère d’un fait naturel. Elle évacue ainsi les problèmes de justice sociale (objet d’un autre combat).

Ainsi, il y a cinq ans, au sud de Toulouse, était envisagée la construction d’un second aéroport international car, disaient les promoteurs du projet, courbes à l’appui, la demande allait croître d’années en années... Les populations qui ne voyaient pas quels avantages elles pourraient tirer du projet (quelques emplois à la clé ?) mais bien les nuisances qui pouvaient en découler, et certains de leur élus s’élevèrent contre ce projet pharaonique et totalement déconnecté de la réalité des gens...

Le projet fut mis en attente...

Gageons qu’avec la crise et les petits ennuis d’Airbus, il ne ressortira pas de si tôt...


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