Irène Némirowska n’était pas inconnue du grand public de son vivant - en effet, l’auteur de l’article fait bien de rappeler son importante production littéraire. Des oeuvres souvent piquantes, truffées de secrets de famille et de discrètes perversions comme le lectorat, toutes tendances poilitiques confondues, savait apprécier à l’époque. ’Suite française’ écrite littéralement à l’ombre de la mort l’emporte largement sur les textes précédents, et justifie le Prix à titre posthume.
Mais il ne faudrait pas oublier que cette fortune posthume est due en grande partie à l’inlassable activité de ses filles, Denise et Elisabeth, qui avaient mis en lieu sûr ses manuscrits.
Cette dernière, Elisabeth Gille, connue comme ’grande dame’ de la Science Fiction française quand elle dirigeait la collection ’Présence du Futur’ s’est illustrée aussi dans son combat contre le cancer, ce ’Crabe sur la banquette-arrière’, qui a fini par avoir raison de sa vitalité. J’en profite pour rendre hommage à cette éditrice (et traductrice) exceptionnelle, qui m’a fait découvrir plusieurs auteurs passionnants.