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sisyphe sisyphe 16 juillet 2009 15:38

Pas la peine de répondre au péripate ; il est, constamment, dans le mensonge, et le déni de la réalité, comme tout bon membre d’une secte.

La réalité lui met, sous le nez, tous les jours, les preuves de l’inanité, de la terrible nuisance, des dégâts irréfutables de ses funestes théories ; il n’a que le cynisme pour s’en détourner, et continuer à se prosterner devant ses gourous sanglants.

A mettre, donc, hors d’état de nuire ; c’est à dire, sans aucune violence, leur enlever leur capacité de nuisance  : par exemple, leur confier un domaine où ils pourront continuer, entre eux, à jouer à leur monopoly meurtrier ; à se dépecer l’un l’autre, jusqu’à extermination réciproque, sans dégât pour les honnêtes gens...
Après tout, c’est ce qu’ils ne cessent de glorifier : la loi de la jungle...

Pour mémoire, petit extrait de leur livre sacré : le « Manifeste de l’institut Hayek » :


L’émergence d’une force authentiquement libérale doit passer par une révolution des esprits. F.A. Hayek affirmait que notre langage est empoisonné : le simple fait d’adosser le mot « social » à des notions aussi fondamentales que la politique, la justice, l’économie, le libéralisme conduit instantanément à vider ces dernières de toute substance, les renvoyant à une sorte de magma grisâtre et insignifiant. Il faut cesser de s’exprimer (et donc de penser) avec le vocabulaire et les concepts de l’adversaire.

Théorie largement appliqué dans les faits : un peu d’histoire....

Le courant néo-libéral fait de l’Université de Chicago un de ses bastions (outre Friedman qui y réalisa toute sa carrière, il faut signaler que Hayek y a enseigné de 1950 à 1961), au point que l’on parlera plus tard de l’Ecole de Chicago et des Chicago Boys de Friedman. Celui-ci déclare, à partir de 1970, avoir fait triompher la “contre-révolution dans la théorie monétaire” qu’il caractérise par “l’accent renouvelé mis sur le rôle de la quantité de monnaie”[1]. Friedman affirme que toute variation de la masse monétaire est suivie d’une variation dans le même sens des prix, de la production et des revenus. Il ajoute qu’il s’agit d’une loi observée depuis des siècles et qu’elle est assimilable aux lois dégagées par les sciences naturelles. Il en déduit que l’Etat ne peut relancer la demande en émettant de la monnaie sous peine d’augmenter dans les mêmes proportions le taux d’inflation. Il propose dès lors un amendement à la Constitution impliquant que la masse monétaire doit varier à taux constant, égal au taux de croissance à long terme de la production nationale[2].


Pour Friedman (comme pour J. B. Say), le fonctionnement libre du marché suffit pour assurer une allocation optimale des ressources et le plein emploi des capacités de production. Cette vision est contredite par la réalité, mais cela n’empêche pas qu’elle soit diffusée systématiquement et acceptée comme une évidence.

 

Friedman s’est engagé clairement sur le plan politique : il s’est placé du côté réactionnaire. En 1964, il a été conseiller économique du candidat républicain à la présidence, Barry Goldwater. Il occupa la même fonction pour Richard Nixon en 1968 et pour Ronald Reagan en 1980.


Après le renversement du gouvernement de Salvador Allende par le général Pinochet, il a prodigué ses conseils à ce dernier. Friedman appuya la répression et poussa à des mesures antisociales extrêmes. Michel Beaud et Gilles Dostaler ajoutent : « En 1977, Milton Friedman publie un ouvrage intitulé Contre Galbraith, issu de conférences prononcées en Grande-Bretagne. Dans l’une de celles-ci, il propose à la Grande-Bretagne, pour sortir de ses maux, une thérapie de choc s’inspirant en partie de celle qui a été mise en œuvre au Chili »[3]. De son côté, Hayek indiqua également sa préférence pour les méthodes dictatoriales sanglantes du général Pinochet. “Un dictateur peut gouverner de manière libérale, comme il est possible à une démocratie de gouverner sans le moindre libéralisme. Ma préférence personnelle va à une dictature libérale et non à un gouvernement démocratique d’où tout libéralisme est absent”, répondit-il à un journaliste chilien en 1981[4]. Après dix ans d’application de ses recettes économiques, le Chili passa par une récession qui fit chuter le PIB de 15% en 1982-1983 à un moment où le taux de chômage atteignait 30%[5]. D’ailleurs, si le Chili a connu dans les années 1990, un certain succès économique, c’est en rompant clairement avec les recettes des Chicago Boys.


La messe est dite, n’est-ce pas ?

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