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Christian Delarue Christian Delarue 6 août 2009 11:41

Blé,

En temps de crise, la bourgeoisie via le MEDEF et sa présidente défend le candidat qui est le plus proche de ses intérêts généraux .

Nicolas Sarkozy, notre César, cache mal la bourgeoisie sous le peuple-nation.

C’est ce qui le distingue du centrisme politique qui cache les concessions faites aux grands possédants.

 La démocratie représentative suppose qu’une majorité de citoyens, plus ou moins hétéroclite, soutient le candidat élu ou qui souhaite l’être. Disposer d’un filtre de classement permet de voir qui sont les gagnants et les perdants. Cette catégorisation n’est pas individualiste, celle qui évoque la lutte des places pour la prime de fin de mois. Non pas qu’il faille négliger cette dernière mais plutôt que la lutte des places est un pan de la lutte des classes. La classe dominant souhaite favoriser la lutte des places pour accroitre la division du peuple-classe et pour masquer son propre pouvoir de domination et surtout d’exploitation. Puisque c’est elle surtout qui empoche le fruit du travail réalisé par les producteurs.

Notre César, élu grace aux grands appareils d’influence idéologique, use des catégories englobantes, Entreprise, Nation, Famille pour favoriser la composante déjà bien positionnée, le capital face au travail, les hommes par rapport aux femmes, la bourgoisie par rapport au peuple-classe, les nationaux par rapport aux migrants. Une catégorie le travail comprise comme capacité lui permet de faire travailler plus ceux qui travaille déjà et de laisser au chômage ceux qui travaille pas ou moins. Il s’éloigne ainsi du principe qui veut que nul ne doit être exclus de participation à la production sociale de l’existence (sauf handicape) ce qui ne signifie pas travail intensif et travail plus de 30 heures par semaine. Car qui travail intensément et 45 heures par semaine prend nécessairement le travail d’un autre qui n’en a pas tout comme celui qui gagne 7, 8 ou 10 fois le SMIC prend l’argent à celui qui n’en a pas. La liberté sans l’égalité et la fraternité s’appelle domination organisée. Les propriétaire du capital en sont les organisateurs et les profiteurs. Ce sont eux qui s’enrichissent à partir du travail des travailleurs producteurs tant du privé que du public.

* Le peuple-classe comme catégorie sociopolitique est utile pour situer un discours politicien.

Le peuple-classe diffère du peuple-nation car en-bas des résidents étrangers extra-communautaires y sont introduits alors que la bourgeoisie nationale y est exclus. Plus le candidat politique est à gauche et plus son discours va se caler sur le peuple classe, plus le candidat politique est de droite et plus son discours ou ses présupposés va concerner une fraction du peuple-nation. Les candidats que l’on pourrait ici nommer centristes tentent des positionnements atypiques car grosso modo ils demandent des efforts à tous, à « ceux d’en-haut » et à « ceux d’en-bas ». Reste à savoir qui paie vraiement. Dans le système actuel, le pouvoir de récupération des avantages perdus est nettement du côté de la bourgeoisie et des couches supérieures juste en-dessous (cadres supérieurs)

En politique, soit on accepte l’état des rapports sociaux soit on cherche à les changer. On les change en vu de réduire les inégalités sociales ou au contraire pour les accroître. Réduire les inégalités politiques ne passe pas que par des réformes sur la fiscalité. Il s’agit aussi de prendre des mesures qui renforcent le service public et qui limitent le marché.En effet, on sait aujourd’hui que les services publics et la sécurité sociale sont des appuis de redistribution des richesses vers le bas et des appuis anti-crise sociale. Il y a aussi les discours plus spécifiques adressés qui concernent les catégories les plus fragilisées : les jeunes, les femmes, les personnes racisées subissant la discrimination raciste.

* La démocratie représentative suppose qu’une majorité de citoyens,soutient le candidat élu. Il en découle un discours particulier.

1 - Tous les candidats aux élections, doivent adresser un message à des électeurs situés et non à des citoyens abstraits. Même quand il fait référence à des valeurs universelles il va chercher à montrer qu’une majorité d’électeurs a intérêt à les soutenir. La compétition politique étant rude, il est possible - et cela se fait - de s’adresser un jour à tel catégorie de population et un autre jour s’adresser différemment aux autres catégorie suivant la composition sociale présumée. La différence ne pourra être au mieux que de style mais parfois le candidat joue sur les contradictions possibles du programme politique de son parti quand il en tient compte.

2 - Les meilleurs candidats ont tous un discours d’intérêt général qui semble s’adresser à tous et toutes En fait il s’adresse bien souvent à une très large fraction de la population, mais pas à tous. Quand un candidat s’adresse à tous il faut chercher à savoir qui est exclus du discours. Souvent il y a ceux et celles qui ne votent pas, qui n’ont pas le droit de vote . Ce qui signifie qu’il s’agit d’un cercle qui est au mieux celui du peuple-nation. Dire, « au mieux » n’est pas exact, car ce cercle est nécessairement plus étroit . Il y a toujours des couches sociales qui en quelques sorte font les frais des politiques préconisées. Ces couches différent selon les politiques préconisées. Par exemple, la question climatique concerne l’ensemble des membres d’une population sur un territoire, ceux qui votent et ceux qui ne votent pas. Mais selon la solution préconisée tous ne souffriront pas pareillement.

3 - La différence entre la gauche et la droite porte sur les sort réservé, même dans un discours d’intérêt général, à ceux d’en-haut (la bourgeoisie et le management supérieur), aux indépendants (artisans, commerçants et paysants) aux salariés avec des distinctions variables puisque le salariat est très nombreux soit le prisme sera privé-public en recoupant éventuellement avec une idée de stratification sociale puisque le fonctionnaire de base (C, B, A) n’est pas le haut-fonctionnaire qui pantouffle

Christian DELARUE


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