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Rage Rage 6 août 2009 11:10

Bonjour,

J’oubliais de préciser un point dans le registre des « solutions » :
Sans être un expert en finances et banques, il me semble plus qu’urgent de rétablir dans la sphère du « trading » une relation entre volume financier manié et prise de risque.

Je m’explique : Si une banque confie à 1 trader la somme des dépôts de plusieurs millions d’épargnants, ou si ce même trader dispose des dépôts des actions achetées et non vendues de dizaines de milliers d’actionnaires : ce trader dispose d’une « mise » - qui ne lui appartient pas - mais qui lui ait confié par la banque pour « générer » du gain sur les sommes alors en attente.
En clair, on file les clés du coffre à quelqu’un en lui disant : tu as 2 jours pour faire fructifier ce pactole.

Si tout se passe bien, le pactole produit des gains. Au passage, compte tenu des volumes en jeu, autant dire que le petit porteur est lui le dindon de la farce des variations.
S’il y a gains, il y a bonus, et hop nous voilà tous apprentis traders.

Problèmes :
1. On oublie d’une part que le volume confié n’appartient pas à la banque : si le pactole disparait suite à une chute de cours, la banque est à poil : elle ne peut plus rembourser la somme initiale qu’on lui a confié : donc si tout le monde se pointe et retire tout... c’est la faillite. Les banques joue de ce « dégré » de couverture pour utiliser votre argent pour générer encore de la plus-value sur les marchés (ce qui ne génère du reste aucune richesse intrinsèque, mais génère de la valeur... donc fictive et fluctuante).
En 2008, celles qui étaient le plus à poil, ont donc été les premières à « sauter ».

2. Le volume confié engage également une prise de risque exponentiel au volume. En effet, si vous avez une mise de 100, faire +4 est assez facile. Si vous disposez en revanche de 5, faire +4 relève de l’exploit. En corollaire, celui qui dispose de 100 a entre ses mains un « cadeau » sans avoir pleinement connaissance du risque.
Comme le but est aujourd’hui de refiler le risque sur les ignorants, les traders (Wall-Street, City and co) font fi du risque, le cache quand ça va mal, et finalement le révèle une fois que c’est trop tard.
Cette prise de risque n’a aucune contre-partie, le trader jouant d’un « vide » lui permettant d’obtenir des supers-bonus via une mise qui ne lui appartient pas qu’on lui confie. Un peu comme si on vous donnait demain un gain du Loto en vous disant : tu as 5 mois pour le placer et en faire ce que tu veux, et dans 5 mois je récupère le montant initial, en réel ou en titres.

Bilan des courses : Là où le quidam trime pour des cacahuettes, on confie à des « inconnus » des sommes colossales susceptibles de faire tomber les banques, et plus encore, de creuser abysallement les déficits publics : le tout pour qu’une minorité puisse se gaver de rolex à 50K€ pièce. Cela n’a pas de sens, ni de rationnalité.

Si on continue à sacrifier l’économie réelle sur l’autel de la finance, si le politique poursuit dans son aveuglement et sa dépendance, effectivement, je crainds le pire.


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