En effet, ces pratiques n’ont
jamais été l’exclusivité d’un pays et encore moins des Etats Unis. Ce que cet
article essaie de raconter il faut le chercher dans la conclusion. Certains
dirigeants américains ont très tôt été fascinés par le double usage fait de la
peur. Gouverner un peuple effrayé et copier ces pratiques banalisées ailleurs.
J’aurais pu commencer cet article par le fait que l’opération Paperclip
consistait en 1945 à octroyer l’amnistie à un nombre important de scientifiques
allemands qui avaient pratiqué des expériences aux camps de concentration. Et
je pourrais le conclure par l’image d’un secrétaire d’Etat qui, en connaissance
de cause et malgré lui exhibe à l’assemblée générale de l’ONU un mini flacon,
sensé contenir une arme de destruction massive. L’article lui même parle de « chsi
nao », invention chinoise en Corée, qui se banalisera avec les séances
d’autocritique et autres camps de redressement pendant la révolution
culturelle. Le sujet est vaste. N’oublions pas la fascination américaine pour
les pratiques et le savoir faire français lors de la bataille d’Alger, ni
encore que le colonel Trinquier et son opération X en Indochine sont encore
aujourd’hui une référence pour l’armée américaine.
Cependant, et c’est peut-être ma
faute, le sujet n’est pas exclusivement là. Aux Etats Unis il n’y a jamais eu un usage massif (comme arme
de dissuasion sociale) des hôpitaux psychiatriques, comme ce fut le cas en URSS
et plusieurs pays communistes. Le but était ailleurs : créer aux Etats
Unis une psychose de la peur basée sur l’irrationnel et la manipulation
psychologique qui peut transformer un citoyen en ennemi de la patrie. Et
parallèlement considérer comme « possédé », comme
« psychologiquement manipulé » toute personne qui mettait en doute le
consensus sur la politique américaine.
Le fait qu’aujourd’hui on ose, sans vergogne et publiquement, comparer
Obama à Hitler ou Staline et le système de santé qu’il propose en machine
d’euthanasie totalitaire et démoniaque, en sont la conséquence.