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lechoux 18 août 2009 16:13

La critique principale qui était faite à Wim Duisenberg, était de mettre 15 secondes à appliquer les directives de la Bundesbank. L’allemagne est le seul pays de la zone Euro qui a une parité de valeur entière avec leur ex-monnaie nationale. Les allemands n’auront pas de difficulté à revenir au Mark. J’aimerais savoir si aujourd’hui la BCE, à Francfort, est devenue indépendante des intérêts allemands qui voient l’Europe comme un marché d’exportation. Jean-Paul Betbèze, dans « Crise, une chance pour la France » décrit le peuple allemand comme des acteurs économiques qui ne jouent pas le jeu, car ils dépensent peu, font des produits qui durent longtemps, et sont des exportateurs. Il est rare de lire un tel discours, malgré tous nos grands penseurs. Il suffit d’observer la courbe de la balance commerciale allemande pour voir que la courbe des exportations fluctue, bien sûr, et celle des importations, en écho, suit les mêmes fluctuations à quelques centaines de millions en-decà. De même pour le Japon.

En ce qui concerne la déflation, cela n’est point une maladie, juste un rééquilibrage des abus inflationniste qui ont eu lieu depuis le passage à l’Euro en 2001. Que la BCE se targue d’avoir contenu l’inflation dans la période 2001-2007, ça c’est bien de l’hypocrisie. Les denrées de premières nécessité ont un coût d’achat qui a grimpé d’environ 50 %. Alors bien sûr, les importations de produits Low Cost ont bigrement baissé dans le même temps. Pour quels intérêts ? Si aujourd’hui l’on regarde nos exportations, en valeur, la Chine nous a égalé en 2007, puis dépassé ensuite. Qu’en est-il en volume ? Pour une « Nationale value » de 0,6 pour la Chine (valeur intégrant l’ensemble des coûts dont la logistique, avec la France en référence), cela veut dire que le potentiel correspondant d’activité française représente 1,66 fois l’activité chinoise générée par nos importations. Cumulez cela sur plusieurs années, vous avez comme résultat notre situation actuelle, c’est à dire la disparition de l’activité industrielle. C’est à noter que les politiques commencent à s’en inquiéter, le mois dernier.

N’est-cepas le rôle d’une Banque Centrale, qui défend théoriquement nos intérêts, de garantir notre avenir économique ? Comment ce fait-il qu’en tant que non spécialistes, nous voyons les risques de leurs agissements ? Et comment garde-t-on un troupeau dans un enclos, lorsque certaines bêtes peuvent sortir et entrer à leur guise sans contôle ?

Et je citerai JJR « ...risquer la surchauffe du plein-emploi... » : ça, je m’en souviens, entre 2006 et 2007, nous y étions. Et ça, cela leur fait peur, la relation d’emploi est inversée, le pouvoir change de main. Et je concluerai sur le pouvoir, car d’avoir donné la responsabilité de la gestion de la monnaie à une banque centrale, c’est déposséder notre gouvernement de son pouvoir sur l’économie.


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