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claude claude 3 septembre 2009 15:17

bonjour,

en alsace, cela fait quelques années que les classes européennes sont mises en place. sauf que l’allemand y est enseigné à la place de l’anglais. les élèves suivant ce cursus, sont plus motivés que leurs camarades, car cela leur demande plus de travail personnel. arrivés au lycée, certaines matières sont enseignées en allemand.

de plus, il existe 2 lycées franco-allemands, à sarrebruck et à fribourg am brisgau, où de nombreux élèves frontaliers suivent leur cursus secondaire.

au final, en terminale, ces élèves manient non seulement le français, mais aussi l’anglais et l’allemand.

l’approche européenne de l’enseignement leur ouvre d’avantage l’esprit, et leur permet de poursuivre également leurs études indifférement en allemagne, en suisse ou en france.

"Les débouchés de la section européenne sont multiples :

  • Facilite l’accès aux universités étrangères notamment grâce à la reconnaissance du niveau de langue B1 obtenue dans le cadre de la certification en langues proposée notamment aux élèves des sections européennes.
  • C’est un atout de premier choix en vue des classes préparatoires aux Grandes Écoles ou encore des Instituts de Sciences politiques : les bacheliers ayant obtenu une mention européenne à leur diplôme sont ceux qui réussissent le mieux en classes préparatoires. [6]
  • S’être sérieusement investi pendant quelques années dans le cursus d’une classe européenne, avec en moyenne 4 heures de langue/civilisation supplémentaires par rapport aux horaires officiels, se traduira par un (très) bon niveau en langue vivante assorti d’un bon bagage culturel.

Les sections européennes constituent une voie d’excellence et d’ouverture vers l’Europe et le monde."

ces classes européennes, sont une chance pour nos enfants, qui sont appellés à vivre dans un espace, qui grâce aux médias actuels (internet, tv, ...) et la facilité de bouger, s’agrandit au delà de nos frontières linguistiques. ne serait-ce qu’en europe, à 1-2 heure de vol de Paris, nous sommes voisins d’une bonne dizaine de langues différentes.

en apprennant à connaître les autres peuples, à travers la maîtrise de leur langue, n’est pas par là même une manière de mieux apprendre à vivre ensemble sur notre planète ?

et puis, sans trop m’avancer, je crois que beaucoup d’entre nous se sont retrouvés tout bêtes parce qu’ils ne pouvaient échanger plus de 2 mots avec des personnes d’autres nationalités, que cela soit en france ou à l’étranger...  smiley

voir également :

l’enseignement des langues étrangères en france a fait l’objet d’un rapport présenté au sénat, dont voici quelques extraits :

L’enseignement des langues étrangères en France,Rapport d’information n° 63 (2003-2004) de M. Jacques LEGENDRE, fait au nom de la commission des affaires culturelles, déposé le 12 novembre 2003
 (...)
"A. LE DÉFI DU PLURILINGUISME EN EUROPE

Le Conseil de l’Europe et l’Union européenne ont érigé en combat commun l’amélioration des compétences en plusieurs langues des citoyens. L’objectif est de faire que cet enseignement participe à la constitution d’une appartenance européenne partagée, qui ne saurait être fondée sur une langue unique.

1. Les langues, un vecteur de citoyenneté pour l’Europe : « Vivre l’Europe, c’est vivre la diversité »35(*)

« La possibilité de prendre part à la vie politique et publique de l’Europe implique une compétence plurilingue, c’est-à-dire la capacité à interagir de manière efficace et appropriée avec les autres citoyens d’Europe »36(*).

L’Europe du libre-échange est un espace de communication et de mobilité. Mais c’est aussi un espace riche d’une diversité culturelle et linguistique entre les peuples qu’il unit : environ 225 variétés linguistiques autochtones, sans compter les langues des immigrés et réfugiés, sont encore parlées en Europe, dont plus de 40 ont le statut de langues officielles. Si ce patrimoine constitue l’un des atouts les plus précieux de l’Europe, mais aussi sa marque originale, le préserver fait partie de ses plus grands défis : défendre l’objectif de plurilinguisme, c’est affirmer le sens de l’Europe que nous voulons construire. L’Europe des citoyens ne peut se bâtir que sur l’Europe des langues.

Dans ce contexte, l’apprentissage des langues étrangères acquiert une dimension particulière :

- il s’agit d’une part d’une compétence de base qui s’impose pour faire face aux exigences de mobilité et d’adaptation sur le marché du travail et tirer parti de la libre circulation à l’intérieur de l’Union européenne ;

- d’autre part, la compétence plurilingue doit être perçue comme une dimension essentielle de l’éducation de tout citoyen européen : « la maîtrise des langues étrangères, outre ses dimensions culturelle et utilitaire, est un facteur décisif de compréhension entre les peuples, de tolérance entre les diverses communautés »37(*).

En effet, une langue n’est pas un simple langage, un outil de communication. C’est aussi le vecteur d’une identité et d’une culture.

Il serait donc très dangereux de se contenter d’une lingua franca, à savoir une langue mixte, hybride, à laquelle on accorderait un statut d’universalité..., autrement dit un mauvais anglais des aéroports envisagé comme langue véhiculaire unique de communication internationale. Ce serait nier la notion de « courtoisie linguistique » irremplaçable dans toute relation à autrui, comme gage de respect et pour préserver la qualité de l’échange et du contact : aller vers une meilleure connaissance de l’autre passe par la maîtrise de sa langue, à des niveaux de compétences variables certes, et non par le recours au truchement d’une langue tierce.

LE PLURILINGUISME N’EST PAS UNE RÉALITÉ EN EUROPE

Deux enquêtes réalisées à l’occasion de l’Année européenne des langues ont permis de mesurer la place des langues dans les systèmes éducatifs européens et les opinions publiques, et de prendre conscience de l’ampleur du défi à relever pour contrer la prédominance de l’anglais et la voie du monolinguisme en Europe :

- l’étude sur « L’enseignement des langues en milieu scolaire en Europe », réalisée par Eurydice, dans les 15 pays de l’UE et les 11 pays en préadhésion, révèle que le choix effectif des langues enseignées est réduit : même si l’éventail potentiel de langues proposées a eu tendance à s’élargir, plusieurs facteurs, en particulier les préférences des familles, le manque d’enseignants spécialisés ou les effectifs trop faibles, restreignent le choix et amènent à des résultats très négatifs en terme de diversification. De surcroît, 11 pays imposent l’obligation d’apprendre une première langue spécifique (il s’agit de l’anglais dans 8 d’entre eux) ; parmi ces 11 pays, 4 décident aussi quelle est la seconde langue obligatoire, ne laissant donc aucun choix aux élèves.

L’enquête spéciale de l’Eurobaromètre 54 « Les Européens et les langues » analyse les compétences linguistiques des Européens et leurs attitudes à l’égard de l’apprentissage des langues étrangères :

* 47 % des Européens interrogés déclarent ne parler aucune langue étrangère ; quant à ceux qui maîtrisent une langue, il s’agit en majorité de l’anglais (41 %), devant le français (19 %), l’allemand (10 %), l’espagnol (6 %) et l’italien (3 %) ;

* si 71 % des Européens déclarent que « tout le monde devrait être capable, dans l’Union européenne, de parler une langue communautaire en plus de sa langue maternelle », seuls 32 % sont convaincus de l’utilité de maîtriser deux langues étrangères ;

* l’anglais est jugé la langue la plus « utile » par 75 % des Européens (puis le français 40 %, l’allemand 23 %, l’espagnol 18 %, l’italien 3 %, le néerlandais 1 %, le chinois 1 %), et par 80 % des répondants des pays dont il n’est pas la langue nationale. (...)"


B. L’EUROPE SCELLE DES BASES POUR L’ACTION


C. QUELQUES AVANCÉES RÉCENTES EN FAVEUR DE L’OUVERTURE INTERNATIONALE DES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES FRANÇAIS : DES PISTES À APPROFONDIR
2. Un premier pas vers des études professionnelles plus ouvertes sur l’international

D. LES DISPOSITIFS BILINGUES : DES LEÇONS À TIRER

1. Les sections européennes, dix ans après : un dispositif riche d’enseignements pour l’ensemble du système d’apprentissage des langues vivantes
a) Une réelle montée en puissance 

2. Des expériences locales : valoriser les ressources disponibles, la clé du succès
(...)

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