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pierre (---.---.251.206) 18 janvier 2006 18:04

Sur le même thème, essayons un peu de comprendre de quoi on parle on etend : juif, israel , sioniste, eclaircissons le sujet :

Qu’est-ce qu’un Juif ?

Dans la religion de Moise on est Juif de par la mère. Donc, je le suis ! Je n’en tire ni gloire, ni honneur personnels. A contrario, je n’en suis ni honteux, ni mal à l’aise. Dans les deux cas, je ne peux ressentir ni bonheur ni malheur, ni vertu ni vice de ce dont je ne suis pas responsable.

Cette précision de mes origines n’intéresse personne certes mais il m’importait de la faire car c’est elle qui me permettra de rendre perméable l’analyse du problème que je soumets au lecteur.

Je souhaitais vivement m’exprimer sur ce sujet qui me parait être terriblement d’actualité.

Qu’est-ce qu’un Juif ? On ne sait pas trop quoi entendre par ce terme. Faut-il y voir la « race » si tant est qu’il en existe dans l’espèce humaine... la religion ou le peuple ? Et la confusion est souvent faite... mais pas innocemment... ni par méconnaissance ! Essayons d’éclaircir ce problème créé à dessein !

1. En biologie, une race désigne la subdivision d’une espèce fondée sur des caractères héréditaires. Or, tous les hommes possèdent un même génome à l’origine et les différences qu’ils affichent ne constituent que le phénotype c’est-à-dire une variété d’expressions de ce qu’ils possèdent en commun. Ainsi deux frères peuvent ne pas se ressembler sinon être complètement différents tant par le physique que par le mental et pourtant appartenir à la même hérédité. On ne peut donc parler de « race » n’en déplaise aux Gobineau, Renan et Ferry si aptes a placer la « leur » au dessus des « autres ». Les caractéristiques climatiques ont façonné des variétés d’humains et créé des « couleurs » afin de mieux adapter l’individu à son milieu. Au milieu du XIX ème on tenta de créer un prosimien duquel descendrait la « race blanche ». L’homme de Pilbeam fut alors reconnu comme étant la plus grande imposture archéologique. L’Europe dût se résigner alors à reconnaître que ses ancêtres étaient nés outre-Méditerranée et que l’homme de Grimaldi, l’Africain, était l’ascendant de celui de Cro-Magnon.

Le racisme n’a donc aucun critère biologique fondé. C’est seulement l’idéologie de groupes humains souffrant d’affections psychopathologiques multiples et de complexes innombrables. Ceci étant, il n’existe pas de « race » juive, pas plus que d’indienne, de noire ou de jaune. La notion s’estompe d’elle-même !

2. Celle de « peuple » entend une communauté humaine partageant un territoire et se conformant à des normes de citoyenneté. Si l’on se réfère à cette acception on ne pourrait alors parler de « peuple juif » seulement qu’en Israël. Mais là encore, il y a problème car nous serions obligés de considérer que les Musulmans qui vivent en Israël sont également Juifs... ce qui, nous conviendrons tous, constitue un paradoxe évident. En outre, il faudrait exclure de cette définition tous les Juifs de la diaspora. Ainsi donc, en admettant la notion de « peuple juif » on serait appelés à regarder ceux qui ne le sont pas comme tels et à déconsidérer ceux qui le sont. Situation pour le moins absurde et cocasse. En conséquence, il n’existe pas plus de peuple juif que de peuple musulman, chrétien ou arabe !

3. Il n’est pas nécessaire de s’étendre sur la notion de religion puisque c’est la seule définition véritable du Judaïsme qui reste à considérer.

En conclusion, être Juif c’est en avoir la confession exclusivement ! Ceci étant précisé... amorçons les problèmes subséquents à ce thème afin de lever un côté du voile qui entoure le terme de « Juif » et de mettre en évidence de nombreux paradoxes.

Matrilinéarité Le Judaïsme se conforme au concept du « Mater semper certa est »... c’est-à-dire à l’idée que « la mère est absolument sûre »... mais pas le père. En outre, un verset de la Thora précise parfaitement la matrilinéarité en plus des décrets rabbiniques ou de la tradition, halaka et autres (devarim chap 7 ver 3-4) : « ne t’allie avec aucun d’eux : ta fille ne la donne pas à son fils et sa fille n’en fais pas l’épouse du tien car il détacherait ton (petit) fils de moi et ils adoreraient des divinités étrangères... »

Pourtant, si le Judaïsme est transmissible horizontalement par matrilinéarité doit-on considérer que :
- ceux qui sont de père juif doivent en être exclus ? Apparemment ...oui ! Dans ce cas, M. Klarsfeld n’est pas plus juif que n’importe qui !
- ceux qui sont convertis ne seraient que des Juifs de seconde zone ? Là encore... la réponse est positive ! On en arrive par conséquent non à la notion d’un Judaïsme congénital puisque celui ci proviendrait de l’accouplement des deux parents mais à celle d’un Judaïsme héréditaire qui se transmettrait de mère en fille. Il est difficile de penser qu’un concept religieux puisse être cédé de cette façon. En outre, il deviendrait aberrant de donner un quelconque crédit à la légitimité du trône d’Israël à Rehavaam (Roboam), fils de Salomon dont la mère Naamah était Ammonite (Rois 14:21). Il deviendrait ridicule, également, de considérer les Falachas comme des Juifs puisqu’ils seraient issus du couple formé par Salomon et Balqis, Reine de Saba, une Arabe yéménite. Mais plus grave encore, si un Juif l’est par matrilinéarité qu’en serait-il des descendants de Moise puisque lui-même avait épousé Sephora, fille de Jethro, une Madianite donc... une Arabe ! Ainsi donc, si l’on reste dans pareille logique tous les Juifs ne sont en réalité que de vrais...Arabes !

Sémantique et Histoire Le Judaïsme, quoi que l’on en dise commence avec les Tables de la Loi recueillies par Moise sur le Mont Sinaï. Les Hébreux furent les premiers convertis à cette religion... puis les Arabes. Mais Hébreu ne signifie pas Juif comme Arabe ne signifie pas Musulman. Abraham était avant tout un Chaldéen (Irak actuel) puisque né à Ur (Najjaf) en Mésopotamie. C’est avec lui que naîtront les Hébreux, (d’ailleurs le mot « hébreu » a pour racine Abraham). Certes le patriarche fut le premier Hébreu monothéiste... mais il n’était certainement pas Juif comme on a tendance à nous le faire croire à moins qu’il ne fût antérieur à Moise par une galipette de l’histoire comme on a l’habitude d’en faire. En outre, si Abraham est Hébreu, les Arabes le sont autant que les Juifs !

Il reste un autre problème à évoquer. Les Juifs, traditionnellement, se divisent en Séfarades et Ashkénazes ! Les Séfarades, sémites, se sont implantés en Espagne avec les Arabes dont ils partageaient la langue d’où leur nom puisque en hébreu l’Espagne est désignée par Séfarad. Les Ashkénazim, Européens, proviennent de l’Europe de l’est. Leur nom signifie à l’origine « Allemands » (d’autres avancent le nom du petit fils de Noé).

Les premiers sont issus donc du bassin méditerranéen, de la Palestine alors que les seconds sont Caucasiens d’origine turco-slave.

En somme, le seul groupe authentiquement sémite, donc originel, dans cette histoire est celui des Séfarades.

Les autres Juifs, occidentaux en l’occurrence, sont des convertis. Il faut signaler toutefois qu’il existe une minorité de Juifs sémites dont les ascendants auraient émigré d’Espagne après l’inquisition vers les pays de l’Est de l’Europe.

L’ensemble des noms à consonance germanique est issu des Ashkenazim (Klarsfeld, Finkelkrauft, Adler, Schönberg, Kouchner, Sarkozy etc.). Les noms des Sémites juifs sont issus de ceux des 12 tribus et sous tribus d’Israël (Lévy, Cohen, Judas, Manassé, Zabulon, Ephrem, etc.) ou des régions d’Espagne (Tolédano, Murcia etc.)

Problème juridique Reste à traiter le problème juridique pour lequel la confusion est entretenue.

En effet, à tort et à travers, des procès contre l’antisémitisme ont lieu. Sans entrer dans la polémique ou la politique, analysons froidement la situation.

Qu’est-ce que l’antisémitisme ? C’est une idéologie raciste qui consiste à être hostile, en principe, aux Sémites ! Et pourtant... il n’en est rien car ne sont considérés comme Sémites dans cette acception que les Juifs... pas les Arabes ! Première injustice !

Si un Ashkénaze est traité de « Sale Juif ! » est-ce de l’antisémitisme ? Oui selon le tribunal. Mais qu’en est-il en réalité ? L’Ashkénaze est Juif, certes mais son origine est européenne. Il est donc un converti n’ayant aucun lieu avec la racine sémitique. Pourquoi alors y aurait-il « antisémitisme » ? Il y a injure ou délit de blasphème mais certainement pas antisémitisme puisque les Ashkénazim ne sont pas Sémites !!! Deuxième injustice !

Les faux Viennent s’ajouter à ces faux problèmes ceux de la discrimination positive effectuée par M. Sarkozy Ministre de l’Intérieur et Mme Guedj pour leur engagement dans une lutte contre l’antisémitisme qu’ils sont les seuls à entrevoir créant ainsi, et manifestement, une ségrégation des populations l’une méritant tous les égards, les autres n’en ayant aucun. Lorsque M. Sarkozy, face à M. Tariq Ramadan estime prendre en compte la Choa pour considérer la population de religion juive comme hors norme vis-à-vis de la population française il y a alors hiérarchisation des individus car on ne peut traiter de manière différente deux membres d’une même société qui auraient commis un crime crapuleux ni condamner l’une parce qu’elle est musulmane ni absoudre l’autre parce que juive en mémoire de la souffrance de ses ascendants.

Il y a lieu de prendre en considération au plus tôt les problèmes qui se posent et notamment les juridiques sinon la République faillirait à ses principes !

Le problème israélo-palestinien Les groupes sionistes dont l’idéologie est raciste prennent comme bouclier le Judaïsme et, afin de « protéger » l’Etat d’Israël et de masquer ses violations du Droit International, traitent d’antisémites tous ceux qui ne sont pas d’accord avec la politique de cet Etat dont les gouvernants pratiquent manifestement l’apartheid envers la population palestinienne.

Comment justifient-ils l’annexion de la Palestine ? 1. D’après eux, Dieu aurait promis une terre aux Juifs et notamment la Palestine. Notion contestable n’ayant aucune base ni historique ni juridique. Comment pourrions-nous convaincre des laïques, des agnostiques ou des athées sur une conception religieuse qu’ils ne reconnaissent pas ? Si donc Dieu aurait promis la terre de Palestine aux Juifs il en découlerait logiquement trois conclusions : o l’Etat d’Israël est bien une théocratie. Ainsi s’écroulerait le mythe de l’Etat le plus démocratique de la région. o Il ne peut y avoir dans cet Etat d’agnostiques, de communistes, d’athées ou de laïques. C’est donc un Etat intégriste ! o Toutes les lois sont sous le régime rabbinique. C’est donc un Etat extrémiste !

Si l’on est Juif par matrilinéarité, l’Etat d’Israël pour être conforme à sa religion et surtout à cette promesse divine dont il se revendique sinon sa thèse de la « terre promise » s’effriterait ne devrait pas comporter de : o Askhénazim, o Musulmans, o Chrétiens, o Falachas

2. D’après eux, les Juifs étaient en Palestine depuis des millénaires. Là encore il y a un amalgame voulu. Le calendrier juif daterait de 5766 ans nous dit-on ? Certainement pas puisque le Judaïsme n’est apparu que depuis Moise soit il y a 1250 ans. Si l’on compte, en outre, la traversée du désert qui dura 40 ans, l’installation des Juifs à proprement parler en Palestine se serait faite bien après l’an 1200 avant Jésus Christ. Mais ce que l’on oublie de dire c’est que même si Dieu avait promis la terre aux Juifs il y avait néanmoins des populations qui l’occupaient bien avant les Hébreux... lesquels n’étaient rien d’autres que des Chaldéens à l’origine... c’est-à-dire des Irakiens !

Petit récapitulatif historique : o en 3000 av. J.C. la Palestine est habitée par les Cananéens qui érigèrent Ourousalim. o Vinrent successivement les Mésopotamiens (Terach père d’Abraham), les Egyptiens, les Philistins (-1175) et enfin les Hébreux convertis au Judaïsme par Moise (Juifs). o Destruction du royaume d’Israël par l’Invasion des Assyriens en -722 jusqu’en -609. o Invasion des Babyloniens puis des Séleucides et enfin des Romains jusqu’au VII ème après J.C. o Conquête par les Arabes o 1516, Conquête ottomane o 1830, reconquête arabe o 1840, reconquête ottomane o 1916, mandat britannique sur la Palestine o 1948, création de l’Etat d’Israël jusqu’à aujourd’hui.

Petite comptabilité bien intime : Les Juifs ont occupé la Palestine : o depuis Moise (-1175) jusqu’à l’effondrement du royaume d’Israël (-722) soit 453 ans. o Puis de 1948 à 2005 soit 57 ans. o Total : 510 ans

Les Arabes ont occupé la Palestine de 700 à 1516 soit 816 ans. Si l’on parle d’occupation juive il faut alors parler d’occupation musulmane et dans ce cas les Musulmans sont restés en Palestine de 700 à 1916 soit 1216 ans. Sans commentaire.

Il est essentiel, pour bien comprendre la stratégie d’une idéologie raciste, de ne jamais faire d’amalgame et surtout de ne jamais confondre Juif et Sioniste ou Juif et Israélien car ce serait entrer dans le jeu de ceux qui tentent de nous embrouiller.

Murloch

(le texte est repris d’un blog, decidement c’est à la mode !)


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