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JacquesLaMauragne JacquesLaMauragne 9 octobre 2009 15:18

Voici ci-dessous l’article qu’Agoravox vient de me refuser par deux fois, notamment au prétexte « qu’il n’appoeterait rien de nouveau à l’actualité en cours »....

Ils m’emmerdent toutes et tous avec leur vrai-fausse polémique sur Frédéric Mitterrand

MAIS QU’EST-CE QUI LEUR PREND ?????

Parce que Mme Marine LE PEN nous fait un numéro éculé, (j’ai bien écrit éculé !!!) la classe politique s’engouffre, à commencer par le PS ....

Mais où va-ton ?????

Qui s’est offusqué à la parution du livre en question alors qu’en même temps M. Frédéric Mitterrand était Directeur d’une Chaîne de télévision publique à vocation internationale, TV 5  ?????

Qui s’est offusqué lorsque M. Frédéric Mitterrand a été nommé à la Villa Médicis ?????

Qui s’est offusqué lorsque M. Frédéric Mitterrand a été nommé Ministre ????

Et pourtant, dès la parution de son livre, TOUT AVAIT DEJA ETE DIT !!!

Alors pourquoi « s’en rendre compte » seulement aujourd’hui ????

Je vous propose ci-dessous la critique parue à l’époque dans « Le Monde des Livres »

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Frédéric Mitterrand au risque de l’intime

Article paru dans l’édition du 08.04.05

Qu’on n’attende pas de révélations de « La Mauvaise Vie ». L’auteur de cette « autobiographie en creux » est un homme pudique

On connaît sa voix, sa diction, son ton qui force l’écoute, sa volonté de se montrer comme « une personne amusante, pleine d’entrain et qui veut être entendue ». On s’est peut-être dit, parfois, que sa manière de s’affirmer, ce jeu entre enthousiasme et désinvolture, était une façon de se cacher, de ne pas donner prise à ceux qui souhaitent toujours «  en savoir plus ».

Mais l’on n’imaginait sûrement pas l’homme que révèle ce livre, La Mauvaise Vie (éd. Robert Laffont, 360 p., 20 ), délicat, pudique jusque dans l’impudeur. Un homme qui, souvent, ne s’est pas aimé et le dit avec élégance, sans prendre la pose de l’aveu, en restant à égale distance de l’ostentation et de l’autoflagellation, dans un récit courageux et émouvant, écrit sans afféterie, dans un beau style, simple et clair.

«  C’est un geste de mémoire », mais ce ne sont pas pour autant des Mémoires, avec ce que cela suppose de construction chronologique et de mise en spectacle de soi-même. Ceux qui attendraient de Frédéric Mitterrand, créateur, en 1971, du cinéma et de l’espace L’Entrepôt, homme de télévision et de radio depuis plus de vingt ans, des histoires de coulisse, des secrets de stars, des ragots mondains, seront plus que déçus.

Les amateurs de roman familial - il est le neveu de François Mitterrand - en seront tout autant pour leurs frais. C’est l’absolu contraire des livres écrits - ou plutôt non écrits - par ceux qu’on nomme aujourd’hui des « people ». Un texte pour vrais lecteurs. Un récit de solitaire, une autobiographie en creux, où l’on suit le parcours intime de Frédéric Mitterrand à travers des rencontres marquantes, des bonheurs, des chagrins.

«  Les noms réels ne sont pas cités, sauf un, précise-t-il. C’est dans ce désir constant de mise à distance que je suis sans doute le plus sincère. » Il a été cet enfant - né en 1947 - d’une bourgeoisie aisée, « et en expansion », élevé par des bonnes, notamment « une méchante et une gentille ».

«  J’ai toujours aimé les bonnes. Elles étaient les plus constamment présentes, dans mon enfance. La méchante a sans doute eu une influence négative sur mon rapport aux femmes. La gentille m’aimait bien - dans le livre, il raconte leurs retrouvailles, après des années -, mais au fond, je n’ai pas compté pour elles, ni pour l’une ni pour l’autre, tandis qu’elles ont eu de l’influence sur mon avenir. On ne peut pas annuler la lutte des classes. »

Très tôt, il a éprouvé une attirance pour les garçons, « avec ce que cela suppose de secret, de clandestinité, on était dans les années 1950, c’était une autre société ». Il ne cache pas, dans son récit, ses sentiments mêlés, « peur, exaltation, honte (...), et certainement une dose de masochisme ». Il n’aime pas le mot « homosexualité, trop médical », et ne se reconnaît ni dans la stratégie du « coming out » ni dans une quelconque idée de « communauté gay ». Il explore son passé pour enfin se comprendre, mais conclut : « Je ne saurai jamais pourquoi je me détestais autant. »

Pense-t-il que l’homme public qu’il est prend des risques en disant, ainsi, sa vérité ? « Pas vraiment. Il y a des choses beaucoup plus graves. C’est important pour moi, mais ce n’est pas grand-chose. Pourtant, ça va peut-être faire des dommages. Mais, quand même, ce n’est rien. »

MOMENTS D’EXISTENCE

Faire des dommages ? Certainement inquiéter ses proches par cette persistante mélancolie. Etchoquer quelques autres par ses propos sur les hommes. Evidemment, si l’on s’arrête, en feuilletant au lieu de lire, sur des scènes de drague, de bordel - en France dans les années 1970, assez joyeuses ; en Thaïlande plus tard, plus tristes -, on peut utiliser La Mauvaise Vie pour tenir, comme certains aiment à le faire à la télévision, des propos vulgaires. Ce serait une trahison totale du geste de Frédéric Mitterrand.

Il faut le lire dans la continuité pour comprendre ces moments d’existence qu’il livre : l’enfant qu’on lui confie, qu’il va élever et éduquer - «  oui, c’est sûrement une nostalgie de la famille, et une manière de me réconcilier avec mon enfance en donnant à quelqu’un une belle enfance »  ; l’enfant et l’adolescent qu’il a été - avec une très belle évocation de sa grand-mère maternelle ; le jeune homme tourmenté, qui est dans l’embarras avec les hommes qu’il aime et « ne sait pas quitter » ; l’homme qui n’est pas « mal parce qu’il préfère les hommes, mais mal avec lui-même », qui a « toujours aimé des femmes sans pouvoir les désirer » - on appréciera deux subtils portraits de femmes célèbres, facilement identifiables.

Et, au bout du compte, le Frédéric Mitterrand de La Mauvaise Vie ne peut plus aller rencontrer des garçons qu’« ailleurs ». « Il me faut l’inconnu, la terre étrangère, le pays sans repère, écrit-il. Là où l’on ne saura jamais rien de moi, il existe une chance, si ténue soit-elle, que j’obtienne l’abandon et l’oubli, la rupture des liens et la fin du passé. Le choix. »

Alors, la Thaïlande. Et un chapitre « Bird », dans un bordel de Patpong, où les garçons, par numéros, sont présentés aux clients, dont Frédéric Mitterrand, qui sait très bien pourquoi il réprouve ce genre de pratique, ce que cela suppose de désastre, de violence. Pourtant, il va choisir un garçon d’une vingtaine d’années et raconter le moment qu’ils passent ensemble. C’est courageux, mais risqué. Même lu par des lecteurs qui ne seront pas hostiles a priori, par principe, cela peut facilement être sordide, glauque, lugubre - et tous les autres synonymes.

Et même si on a été passionné jusque-là par le livre - c’est l’avant-dernier chapitre -, on est inquiet. C’est évidemment impudique, mais avec une singulière délicatesse. C’est étonnamment émouvant. «  Peut-être parce que je n’ai en rien voulu me placer du côté de la révélation ou du témoignage, conclut presque timidement Frédéric Mitterrand. Les témoignages pour moi ne sont pas des livres, je voulais essayer de faire un livre, et... », il finit par le dire, « un acte littéraire ». Qu’il se rassure, c’en est un.

Josyane Savigneau

Pour faciliter votre lecture, j’ai pris la liberté de colorier en rouge les « bons » passages ....

Le p’tit père Bayrou s’était fait taper sur les doigts, il y a quatre mois seulement, en « exhumant » un livre de Conh-Bendit pour des raisons strictement politiciennes.

Manifestement, ce mauvais exemple n’a pas porté ses fruits puisque la classe politique recommence, et avec gourmandise en plus  !

 

Pauvre France !

Vous pouvez retrouver cet article sur mes blogs, ainsi que bien d’autres qui me sont refusés ici...

www.lamauragne.over-blog.com

www.lamauragne.blog.lemonde.fr






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