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cecil B Vincent 22 octobre 2009 12:12

Entièrement d’accord avec l’auteur. Mamère entretient la machine à perdre.

C’est devenu une habitude pour lui. Il suffit de se rappeler sa candidature en 2002. Seule la bobosphère prend ses provocations au sérieux. Gonflés des orteils par leurs résultats aux européennes et la bienveillance de Sarkozy, les verts croient pouvoir conquérir le leadership de l’opposition. C’est d’ailleurs leur unique objectif, car leur grossière surenchère démagogique les décrédibilisent totalement auprès de la population pour prendre le pouvoir. Les indécis les écoutent, mais constatant qu’on ne leur donne pas la parole où que l’on répond avec condescendance à leur interrogations, elle les laisse parler... et se retourne à droite. Nicolas Sarkozy n’était pas si populaire que cela avant 2007, mais à force de voir des enragés gâtés hurlés au retour du fascisme et stigmatiser les « collabos », certains ont voulu les mettre à l’épreuve. Et on voit nos grands résistants passer des heures derrière internet (les en priver seraient pire que la gégène...au pays des droits de l’homme...), et provoquer des bousculades dans les manifs dans l’espoir de se faire molester (une heure aveuglé par de la lacrymo et on se sent plus proche des victimes des chambres à gaz...) ou l’apothéose, se faire arrêter (deux heures de garde à vue et on découvre les géoles de l’état fasciste, la torture psychologique...). Le problème est qu’au bout d’un certain temps, certains se lassent mais toujours en mal de frisson, ils essaient l’extrême droite où le combat contre l’axe américanosioniste et pour la « vérité » sur le 11 septembre est assuré (aux présidentielles, Dieudonné s’était rapproché de Le Pen,mais appelait encore à voter Bové..). Alors on maintient la pression du recrutement chez les étudiants (les votes truqués pour les blocages donnent de bons résultats) et dans les cités (assistance juridique et emploi associatif assurés pour les leaders du discours victimaire, promesses de papiers et de rentes coloniales pour les sans-papiers politiquement ok, attente de jugement par une justice internationale encore trop clémente à leurs yeux pour les autres, horribles contres-révolutionnaires ).
Et puis à la campagne, l’extrême-droite ne prends pas que des militants, elle en donne. Retour à la terre, régionalisme (Liepetz et le FLNC)... Et pas de jungle comme à Calais dans la Larzac, plutôt des bons clients pour le business bio...
Enfin en voyant les commentaires pour la défense de Marie Bové (elle a quand même travaillé pour action catholique contre la faim, fait une thèse sur l’esclavage au XVIIè... et puis ce n’est que le conseil régional d’Aquitaine au budget de un milliard, pas l’Epad au buget de 100 millions...)qui n’empécheront pourtant pas que la majorité s’amuse avec « je ne suis pas là grâce à mon père, mais grâce à Mamère », son élection semble joué. Même seconde sur la liste, une brebis serait élue.
Par contre, pour la présidence de la région (autrement dit le même poste que Royal, excusez du peu), c’est autre chose. L’UMP devrait, sauf accident, profiter de sa manoeuvre pro verts (taxe carbone avec carla à la guitare acoustique) et se refaire une santé. Avec en plus Alain Juppé éphémère ministre de l’environnement à la manoeuvre. 
 On pourrait aussi noter que chez les verts, on s’émeut de certaines déclarations de Valls et d’hortefeux, mais on a donc aujourd’hui Marie, Noël, Daniel, Cécile, Dominique, José, Eva, Laurence (l’ancienne collègue d’Eva, tête de liste aussi..) mais pas de Rachida, ni de Zohra. On y fait assurément attention à ce qu’on dit, mais aussi à ce qu’on fait...
Même si on nous ressort toujours le flirt UMP-FN (comme-si un électeur ayant voté une fois FN, il y en a des millions, ne pouvait évoluer et représentait pour l’éternité quelqu’un à bannir de l’électorat, voire à enfermer. Ce que semble vouloir des gens se plaignant actuellement de la surpopulation carcérale...) on peut dire que Chirac a accédé au pouvoir suprème sans accord avec Le Pen, au prix de nombreux échecs électoraux (régionales, municipales, législatifs...) dûs à des triangulaires. Mitterrand a lui, court-circuité les responsables communistes (soumis à Moscou alors favorable à Giscard, et se méfiant de Mitterrand, ce à quoi l’affaire Rosewell leur donnera raison) pour s’emparer de son électorat. Aujourd’hui la gauche, pourtant marquée par la ridicule défaite de 2002 et son avatar de 2007, attend toujours des leaders et une situation qui arrivent à neutraliser les animateurs de sa machine à perdre.

 

 


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