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Eric de Trévarez 23 octobre 2009 22:22

Si l’on reprend l’histoire du XXème siècle, certaines théories font état du fait que la pathologie infantile de « l’enfant roi » apparaît, dans notre société, il y a environ 15 ans, soit quelques années après que la contraception soit entrée dans les mœurs sociales comme une habitude légale.
S’il n’est pas dans notre propos de remettre en cause la contraception, ni sa légalisation, nous allons cependant tenter d’analyser les conséquences d’une telle maîtrise intellectuelle de la procréation, nouveauté dans l’histoire humaine, cela afin d’éviter d’entretenir certains tabous de la société.
La conséquence de la légalisation de la contraception, au niveau psychologique et au niveau de l’inconscient collectif, est le fait que l’enfant est devenu un bien de consommation comme un autre. L’enfant dans notre monde est voulu et non pas désiré. Il est devenu, le plus souvent, le fruit d’une réflexion intellectuelle, et non plus d’un mouvement du cœur, d’une envie. On choisit le moment où l’enfant peut arriver dans le couple, en fonction de critères très intellectuels.
Cette modification est très profonde dans la psychologie des parents. Pour ce qui est de la psychologie de l’enfant, la place qui lui est réservée au sein du couple et au sein de l’histoire de ses parents qu’il n’a pas choisis, est aussi fondamentalement différente. On peut désormais vouloir faire un enfant comme on veut une voiture. On entend partout que l’on a besoin d’un enfant - comme on aurait besoin d’un ordinateur pour écrire son blog en lignes.
Cette volonté peut aller parfois si loin que le recours à la procréation assistée médicalement se généralise, même hors des problématiques de stérilité physiologiques. La science se met à envisager des utérus artificiels, dont le but est que tout un chacun puisse « avoir un enfant ». On entend des revendications de « droit à l’enfant », qui ne sont pas sans rappeler les revendications de « droit au logement ».
L’enfant, devenu un « droit », ne devant venir qu’au moment choisi par les parents, se transforme progressivement, dans l’inconscient collectif, en un « objet ». Il perd de sa réalité psychologique, de son individualité.
Certaines données du passé semblent aussi avoir été oubliées, du fait que l’enfant soit devenu cet objet de consommation. En effet, il est nécessaire de se souvenir que dans le passé, les enfants n’étaient pas forcément vus comme bons. Un enfant mauvais né dans un couple de personnes gentilles peut, dans une certaine mesure, bouleverser en profondeur l’équilibre du couple voire de la famille. L’enfant, de par sa nature propre, peut être la source d’une modification profonde des rapports familiaux, ce qui n’est pas le cas avec les animaux domestiques auxquels, inconsciemment, il est comparé dans la logique matérialiste actuelle.


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