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bluebeer bluebeer 3 novembre 2009 13:02

Bonjour à tous.

J’aime bien le thème du 11/septembre, parce qu’il cristallise des fractures profondes, emblématiques de notre société actuelle. Je veux dire, à nous les européens, les occidentaux.

J’ai ratissé pas mal d’arguments sur le net, tant des provos que des truthers, pour expliquer cette journée du onze septembre, et même si je suis un sceptique, je dois avouer qu’une confirmation de la thèse officielle ne perturberait durablement ni ma digestion, ni mon sommeil. C’est la vérité qui m’intéresse, au-delà-des apparences trop rapidement servies et débarrassées de la table. Mon inclination de truther trouve simplement son origine dans un compte-rendu rocambolesque et largement lacunaire des événements de ce jour, dans une série d’explications bâclées et conformes aux stéréotypes du grand public, et surtout, dans la surexploitation outrancière de l’événement par le gouvernement américain de l’époque. C’est surtout ce dernier point, le fait que les attentat du onze septembre on servi à justifier des manœuvres hégémoniques, qui me fait douter de la véracité d’une purement terroriste des attentats.

Ceci étant dit, ce qui me fascine aujourd’hui, c’est qu’on assiste à un clash assez fabuleux entre la presse occidentale (et même apparemment surtout hexagonale) et la sphère internet. Les journalistes des médias traditionnels étalent jusqu’à plus soif leur mauvaise maîtrise du sujet. Leurs débats sont truqués, tronqués, insultent l’intelligence et la déontologie. Leurs émissions et leurs articles, à de rares exceptions près, ressassent les mêmes mantras obtus.

Les journalistes sont-ils aux ordres ? Obéissent-ils à d’explicites directives venues d’en haut ? Non, probablement pas. C’est encore plus bête que ça. Ils réagissent en caste souveraine, pleine de morgue pour les amateurs et la populace. L’information, c’est leur racket, et ils ne prétendent pas le brader comme l’industrie du MP3. Et puis les temps sont durs, c’est la crise, et ce n’est pas compliqué de comprendre de quel côté la tartine est beurrée. Mieux vaut aboyer avec la direction, qui elle-même aboie avec le conseil d’entreprise.

Au fond, c’est ça que je trouve fascinant dans toute cette affaire. Ce n’est pas tant de savoir si les attentats sont purement et simplement une fabrication de l’intérieur, mais plutôt de voir à la faveur de ce débat, hautement démocratique, quels sont désormais les rapports entre les citoyens et le pouvoir, et jusqu’à quel point la presse continue de jouer son rôle de courroie de transmission dans les deux sens. Ce à quoi nous assistons au cours de ces dernières années, de ces derniers mois, voire de ces dernières semaines (affaire Mitterrand-Polanski), souligne de plus en plus un corporatisme partisan des gens de presse, gardiens d’une bienséance politiquement correcte, et en gros, d’un conformisme benêt aux idées toutes faites. Séquelles de l’audimat ? Publier pour plaire ? A qui ?

Si demain les grands médias américains, Nesweek, USAToday, Washington Post, CBS, Fox, CNN dénonçaient en cœur la version officielle sur la base de faits nouveaux, les mêmes gnols, exactement les mêmes que ceux qui piaulent aujourd’hui sur les chaînes du PAF, retourneraient tous leur veste d’un même geste preste, et entonneraient sur le même ton arrogant et autosatisfait une critique en règle de l’horrible complot et de la funeste administration Bush. Une triste petite bande de singes hurleurs, vautrés sur les miettes du pouvoir et de l’intelligentsia.

Et puis, pour en terminer. Complotiste ? Complot ? Les vilains mots. Faut-il être sot pour voir des complots partout ! Des intérêt cachés, des manœuvres douteuses, le cynisme du pouvoir, l’émergence d’élites autosuffisantes ? Tout ça n’existe pas, bien sûr.

Et pourtant…Un exemple simple de complot ? Une campagne d’élection présidentielle. Choisir ses mensonges pour accaparer les voix et le pouvoir, puis le redistribuer à ses amis. Trahir sa mission, trahir ceux qu’on est censé servir. Jeter des leurres en pâture à l’opinion publique, comme la question de l’identité nationale, pour mieux dissimuler le travail de sape en coulisse, les mille et une défaillances, les mille et une trahisons, les mille et une déceptions. Manipuler. Communiquer, au sens moderne et restreint du terme. Informer ? Comploter !

Conseil d’une amie à sa fille : « quoique tu fasses, fais le avec les trois C : le Cerveau, le Cœur, les Couilles ». Question aux journalistes : où sont passés vos trois C ?


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