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Imhotep Imhotep 8 novembre 2009 11:27

Parfois il vaut mieux être aveugle que de lire de tels arguments comme donner la primauté de la justice américaine à celle en France serait une hérésie. Il ne s’agit aucunement de donner une primauté hors contexte ni d’une comparaison dans l’absolu de deux systèmes judiciaires, mais d’un homme jugé dans un pays où encore heureux c’est la justice de ce pays qui s’applique. Ce qu’en plus vous dites est faux. Polanski s’est enfui. Il a été libéré en attente de son jugement et ne s’est pas présenté. Cela s’appelle et en Français et judiciairement une fuite.


Par ailleurs vous faites un amalgame malhonnête. Michaud en aucun cas fait comme s’i y était mais parle des minutes de l’interrogatoire de la jeune fille de 13 ans qui elle, a priori y était. Quant à la prescription c’est un autre débat qui plus est n’a pas lieu d’être ici car il ne s’agit pas de juger 35 après mais de reprendre un jugement qui n’a pas été fini à l’époque. Ce n’est donc qu’une parenthèse du seul fait du fuyard violeur.

Enfin cette tarte à la crème de dire que puisque la victime ne veut plus de cette histoire - non pour pardonner à Polanski mais parce que cette affaire continue à lui nuire à elle, ce qui prouve que pour elle il n’y a pas de prescription dans sa vie et qu’elle subit encore le contre coup de ce viol, double peine donc. Il y a le civil : elle ou le préjudice, et le pénal : la justice. La justice c’est à dire que l’on juge le fait. Le civil on juge le préjudice. Si elle ne veut plus de l’aspect civil c’est son droit, mais cela n’a en rien à interférer avec le cours de la justice qui a à traiter du viol additionné de la fuite. Vous faites donc un autre amalgame facile car il paraît si juste de considérer l’avis de la victime (sans pour autant tenir compte qu’elle a dit que c’est parce qu’elle craignait pour sa place si on remue cette affaire par exemple) alors qu’il fondamentalement faux, hypocrite et pervers.

Voici un exemple plus explicatif : un homme assassine une personne . La famille de la victime porte plainte. Puis - ce qui se passe tous les jours avec la mafia par exemple - elle retire sa plainte sous la pression et le risque de mort. De ce fait la justice devrait-elle arrêter de poursuivre l’assassin sous prétexte du retrait de la plainte ? Bien sûr que non et c’est pour cela que le procureur - en France que vous citez si complaisamment et avec erreur (volontaire ou non ?) - peut engager des poursuites même sans plainte des victimes. Vous êtes comme Darko pour la séparation des pouvoirs à condition qu’ils ne soient pas séparés : civil / pénal ou préjudice/faute. Ils sont liés par le fait mais sont dans deux sphères différentes de jugement.

 La Loi française que vous défendez stipule pourtant qu’un mineur de moins de 15 ans (elle en avait 13) ne peut en aucun cas et jamais être considéré comme consentant. Et encore heureux.

Finkielkraut est lamentable dans cette histoire, considère pour rien la sodomisation d’une jeune-fille droguée et saoulée et non consentante. Comme rien que toute sa vie elle en a subi les conséquences directes et indirectes et qu’elle se passerait bien de cette notoriété, qu’elle a été traînée dans la boue y compris par lui-même laissant supposer qu’elle n’était en somme qu’une petite pute affriolée par un homme connu.

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